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Terre Atlantique encaisse la récolte 2024

Christian Cordonnier, DG de Terre Atlantique, et Eric Gay, président depuis bientôt un an.

Mardi 25 novembre, Terre Atlantique a présenté les résultats de l’exercice 2024-2025, marqué par des conditions climatiques difficiles. À l’heure où les cours des céréales sont bas, la coopérative de Charente-Maritime veut monter en puissance sur les filières.

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Comme ailleurs, au vu des conditions météo exécrables, la collecte 2024 chez Terre Atlantique n’aura pas été mirobolante : 330 000 t (y compris les semences), contre 365 000 t en 2023. Mais elle a été meilleure qu’en 2022 (260 000 t). La production de semences, axe fort de la coopérative (4 000 ha), s’en est ressentie : 60 % des tournesols semences ont été déclassés.

Pas d’annonce « à ce stade »

Au global, le chiffre d’affaires passe à 135 M€ au 30 juin 2025, contre 150 M€ l’an passé. Et le résultat baisse de 1,33 M€ à 1,29 M€. « On a la chance d’avoir activé des provisions dans les années meilleures et d’aller les chercher sur les années plus difficiles », commentait le DG, Christian Cordonnier, mardi 25 novembre, lors d’un point presse en amont de l’assemblée générale.

Pour cet exercice, 864 000 € ont été redistribués aux associés coopérateurs porteurs de capital social, « un montant historique », appuie-t-il, conséquence « d’un taux d’intérêt inhabituel à 4,49 % ».

Quid d’une fusion, alors que les annonces s’enchaînent ? « Aujourd’hui, notre président est en contact régulier avec ses collègues pour parler de Terre Atlantique 2030 », répond sobrement le dirigeant, ajoutant qu'« à ce stade, nous n’avons pas d’annonce à vous faire ». Mais il reconnaît que la piste reste ouverte.

« Un bon cru » 2025

Bonne nouvelle, « cette année est un bon cru », se félicite Christian Cordonnier. Avec surtout une belle récolte d’été. À l’automne, le manque d’eau dans certaines parcelles non irriguées s’est ressenti sur les rendements. Le volume total est estimé à 370 000 t.

C’est côté prix que la campagne pêche. Dans les fermes, « on couvre juste les prix de revient dans le meilleur des cas », déplore-t-il. D’autant que les fertilisants sont chers, sans oublier le MACF (mécanisme d’ajustement carbone aux frontières) qui inquiète le directeur.

Plus de filières

Dans la mesure du possible, la coopérative a avancé les versements, notamment pour les primes filières. Actuellement, 300 agriculteurs sont impliqués dans des filières, soit environ un tiers des adhérents. Et l’idée est de monter en puissance. « L’objectif est de passer de 70 000 t en 2025 à 90 000 t en 2030 », chiffre Christian Cordonnier. Dans le viseur, des blés, mais pas seulement.

Après une année 2024 déséquilibrée, « on a retrouvé un assolement avec des proportions plus classiques entre cultures d’été et d’hiver », rapporte Christian Cordonnier. La campagne passée, l’assolement en blé et orge avait baissé de 30 %, compensé par des orges de printemps et du tournesol. Le chiffre d’affaires appro est stable, à 37 M€.

Aider les adhérents à communiquer

La coopérative s’est lancée dans un nouveau chantier : aider les agriculteurs à communiquer, à la suite de la démarche d’une mairie souhaitant organiser une réunion avec des agriculteurs et parents d’élèves. « Ils ont demandé à savoir pourquoi et comment on utilisait des produits phytosanitaires », explique le président, Eric Gay. « L’idée est de se préparer, précise Christian Cordonnier. Les agriculteurs ne sont pas forcément formés à ce type de démarche. »

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