Novagrain : vers une évolution juridique
L’union de coopératives du sud-ouest marnais, Novagrain, résiste bien au contexte très compliqué et réfléchit à une évolution juridique pour davantage d’efficacité.
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« C'est une assemblée générale qui se déroule dans un contexte économique jamais connu, soulignait Benoît Piétrement, président de Novagrain, le 8 décembre. Après le Covid, depuis dix mois la guerre en Ukraine a bouleversé les marchés des céréales et des engrais avec des prix jamais vus (jusqu'à 400 €/t en céréales et 1 000 €/t en engrais). C'est le rôle des coopératives de s'adapter à tous ces dérèglements. »
Trésorerie et transport
Le contexte a poussé Novagrain à ouvrir un compte courant rémunéré pour les adhérents, ce qui lui a permis de bénéficier de trésorerie supplémentaire, et à créer la filiale Novaltrans pour optimiser l’utilisation de la flotte de camions, permettant ainsi de maîtriser les charges de transport. Concernant le fret ferroviaire, un accord a été trouvé récemment grâce à la région, au département et aux collectivités pour maintenir la liaison SNCF Oiry-Esternay pour les cinq ans à venir. « Mais dans cinq ans, il faudra trouver une solution pour gérer le transport ferroviaire sans avoir à passer par SNCF Réseau qui menace en permanence de fermer la ligne », estime Novagrain.
Dix ans d’existence
L'union Novagrain, qui fête ses dix ans, est toujours composée des deux coopératives Efigrain-Sézanne et La Champagne, complexifiant la gestion administrative. « Depuis quatre ans, nous avons développé des outils pour pouvoir faire plus avec des charges de personnel à l'identique, rappelle Jean-Paul Vinot, vice-président. Mais aujourd'hui, nous sommes arrivés au maximum de ce que nous pouvons faire. Une évolution juridique devient indispensable pour gagner en efficience. » Les dirigeants de Novagrain y réfléchissent pour faire une proposition aux adhérents courant 2023.
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