La Cac s'appuie sur Area et Ecu pour rassurer
Au sortir d’un exercice 2021-2022 record, la Coopérative agricole de céréales fixe ses priorités : fournir à ses adhérents les intrants nécessaires pour produire et s’attacher à encore mieux valoriser sa matière première.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Une collecte 2021 de maïs et de blé en légère baisse à 329 000 t n’a pas pesé sur la performance économique de la Cac, coopérative haut-rhinoise. Lors de son assemblée générale, le 9 décembre, à Colmar, son président, Jean-Michel Habig, a fait état d’un chiffre d’affaires qui décolle à 156 M€ (contre 132) pour la coopérative mère, et à 271 M€ (contre 192) pour le groupe Cac. Le résultat groupe de 5,67 M€ (dont 4,6 M€ pour la seule Cac) est au diapason. Son niveau a poussé le conseil d’administration à redistribuer 2,1 M€, soit 8,70 € de la tonne collectée.
Création de Rhenalliance
En s’adressant aux quelque 200 personnes dans les gradins, les dirigeants de la Cac ont voulu rassurer sur sa capacité à assurer les arrières de ses adhérents. Ils ont invité Stéphane Wilhelm, directeur de l’Alliance régionale est appro (Area) à présenter cette union qui centralise les achats de ses 18 membres répartis sur toute la façade est de l’Hexagone. Le groupe Cac a commandé en 2021-2022 à Area pour 56 M€ d’engrais, de phytos, etc.
Il a créé en son sein la SAS RhénAlliance pour permettre aux différentes sociétés de son groupe (Cac, Lienhart, Hormalys, Ampelys…) d’avoir tous accès à un fournisseur dont la stratégie, dans le contexte actuel, est d’intégrer dès le départ la problématique de la logistique et de diversifier ses sources d’approvisionnement.
Miser plus que jamais sur Ecu
L’autre préoccupation de la Cac est de continuer à valoriser suffisamment la production de ses adhérents pour qu’ils puissent assumer des charges croissantes. La coopérative mise plus que jamais sur Ecu, sa structure de commercialisation commune avec ZG, son partenaire allemand. Ecu a dépassé le million de tonnes vendues en 2021-2022. Si la position géographique alsacienne reste un atout logistique pour approvisionner les industriels localisés tout au long du cours du Rhin, les incertitudes pointent à l’horizon.
« Le marché n’a plus de repères. Il est noyé sous les flux de maïs ukrainien et brésilien. La consommation tant humaine qu’animale recule. L’augmentation des prix fragilise les finances des acheteurs. Leur seuil de rentabilité est désormais à suivre de près », dépeint Michèle Waegele, directrice d’Ecu.
Continuer à s’adapter
« Les défis résultant de la guerre en Ukraine sont encore devant nous. Ils portent des germes de récession, donc d’une diminution de la production. La galère ne fait que commencer. On n’a encore rien vu », analyse pour sa part Mariana Slovinkova, du cabinet de courtage Bloch&Rehs. Jean-Michel Habig s’est voulu optimiste : « Notre coopérative fête ses 75 ans. Elle s’est toujours adaptée par le passé. Elle va continuer à le faire. »
Pour accéder à l'ensembles nos offres :