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Tereos sort du tunnel et envisage l’avenir avec sérénité

« Nous respirons à nouveau et pouvons regarder l'avenir avec confiance et audace », envisage le président de Tereos, Gérard Clay (à dr.), au côté du nouveau directeur général, Jorge Boucas.

Le groupe coopératif Tereos affiche un chiffre d’affaires en hausse de près de 30 % et un résultat opérationnel doublé par rapport à l’exercice précédent. Ses objectifs, présentés à l’occasion d’une conférence de presse, jeudi 1er juin, sont de décarboner ses outils industriels et d’assurer une bonne rémunération des agriculteurs.

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Le groupe coopératif Tereos clôt son exercice 2022-2023 avec un chiffre d’affaires en hausse de 29 %, à 6,6 Mds€, un Ebitda qui grimpe de 62 %, à 1,1 Md€, et un résultat opérationnel multiplié par deux, à 664 M€. Son résultat net s’élève à 161 M€ après dépréciation d’actifs de 252 M€ au Brésil et en France avec la fermeture des sites annoncée en mars, dont celui d’Escaudœuvres (Nord). La dette du groupe, hors financement des stocks, passe sous la barre des 2 Mds€ (1,95 Md€) un an plus tôt que prévu.

« Ces résultats sont le fruit de notre nouvelle gouvernance, de notre réorganisation et de notre nouvelle stratégie commerciale de marges plutôt que de volumes, a souligné Gérard Clay, président du groupe Tereos, lors d’une conférence de presse, jeudi 1er juin, à Paris, au côté du nouveau directeur général, Jorge Boucas. Nous respirons à nouveau et pouvons désormais regarder l’avenir avec confiance et audace. »

Un retour des dividendes

Le groupe sucrier a confirmé le prix de 41,61 €/t pour les betteraves de la récolte 2022 et annoncé le retour à une distribution aux agriculteurs de dividendes d’au moins 2 €/t en provenance des activités de diversification à partir de la récolte 2023.

Dans un contexte toujours favorable pour le prix du sucre à l’échelle mondiale, le groupe sucrier estime que la rémunération des betteraves devrait être à nouveau très favorable en 2023-2024 sans en révéler davantage. Il espère ainsi que la baisse des surfaces de 20 à 25 % enregistrée en France depuis cinq ans va être stoppée. Cette année, les superficies ensemencées par les coopérateurs s’élèvent à 173 000 ha.

Un plan d'investissements de 650 M€ sur huit ans

« Nos objectifs aujourd’hui sont à la fois de moderniser et de décarboner nos outils et de bien rémunérer nos coopérateurs », a ajouté le président du groupe coopératif. En ce qui concerne la décarbonation, Tereos a prévu d’investir 650 M€ sur 8 ans et a également conclu un accord avec Suez qui va ouvrir en 2026 une unité de production de chaleur et vapeur à partir de combustibles solides en provenance de déchèteries pour un coût de 100 M€. Ce plan devrait permettre à Tereos de réduire de 50 % son empreinte carbone. De leur côté, les agriculteurs pourraient être concernés par l’agriculture régénératrice.

Le groupe sucrier va aussi poursuivre le remplacement des pulpes déshydratées par des pulpes surpressées, passer à la biomasse dans sa dernière usine de déshydratation de luzerne qui ne l’était pas encore, et inaugurer cet automne sur le site de la sucrerie de Lillers (Pas-de-Calais) un tout nouveau procédé d’extraction du sucre par électrolyse grâce à l’électricité, moins coûteux que le procédé de diffusion, mais qui laisse un certain pourcentage de sucre dans les pulpes. D’autres pistes d’innovation sont également travaillées dans le domaine du bien-être et des protéines végétales, par exemple.

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