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Terres du Sud se lance dans l’accouvage

Le couvoir d'Aviagen et ses quatre fermes de ponte se trouvent à Tonneins (Lot-et-Garonne), dans une zone peu dense en canards. Le département est également au cœur de la zone de production de Terres du Sud.

Avec l’acquisition du couvoir et des fermes de ponte d’Aviagen à Tonneins (Lot-et-Garonne), Terres du Sud contrôle la filière volaille de chair « de A à Z ». Décryptage avec Philippe Thierry, directeur de la branche volailles du groupe coopératif.

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« Cela fait cinq à six ans qu’on avait engagé une réflexion sur la création d’une filière poussin, et on y arrive », se félicite Philippe Thierry, directeur de la branche volailles de Terres du Sud. La coopérative vient en effet de faire l’acquisition du couvoir d’Aviagen à Tonneins (Lot-et-Garonne), ainsi que de ses fermes de ponte. Les 29 salariés sont également repris. « La signature de cet accord, le 31 août, à un mois du début de la vaccination contre la grippe aviaire, est un concours de circonstances. Nous aurions foncé dans tous les cas. »

320 000 poussins par semaine

L’objectif est clair : « contrôler la filière de A à Z », puisque la coopérative intervenait déjà à toutes les autres étapes de sa filière volaille de chair. Le directeur ne s’en cache d’ailleurs pas : « Lors de la crise de la grippe aviaire, nous avons un peu manqué de poussins ; mais surtout, on était dépendants. »

Cet achat, dont le prix n’a pas été dévoilé, devra d’ailleurs être majoré par un investissement pour « orienter davantage l’outil sur la volaille de chair », reprend Philippe Thierry. D’ici à six mois, la coopérative du Sud-Ouest compte donc sortir de ce site 320 000 poussins par semaine.

Éclosion d’une filiale

Pour en arriver là, Terres du Sud s’est appuyée sur un partenariat avec Damien Betouigt, qui était à la tête du couvoir de la Côte d’Argent situé à Magescq (Landes). Ce couvoir ferme mais la société qui le porte devient actionnaire à 20 % de la nouvelle entité, Couvée d’Aquitaine, qui appartient à 80 % à Terres du Sud. « Les clients de la Côte d’Argent deviennent nos clients, en plus des 332 éleveurs adhérents de Terres du Sud. Mais nous espérons aussi nous développer par ailleurs », annonce Philippe Thierry. De quoi encore renforcer la place de la branche volaille, qui pèse déjà 150 M€, soit un quart du chiffre d’affaires consolidé de Terres du Sud.

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