Agriculture bio : les coopératives s’accrochent
Malgré la crise qui frappe l’agriculture biologique, La Coopération agricole est résolue à voir le verre à moitié plein. Elle s’appuie sur une enquête dévoilée mercredi 20 septembre au salon Tech & Bio.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
« On va se relever ! », a promis Jérôme Caillé en conférence de presse lors du salon Tech & Bio, mercredi 20 septembre, à Bourg-lès-Valence (Drôme). Le président de la commission bio de La Coopération agricole « reste réaliste : il y a une crise à traverser ». Mais après avoir pris la température auprès de ses membres cet été, la tête de réseau se dit plutôt soulagée. La situation des 800 coopératives ayant une activité bio (dont une sur dix est 100 % bio) serait moins alarmante que ce qui était craint.
Une baisse de chiffre d’affaires
Toujours plus nombreuses à se certifier (elles étaient 750 en 2021), les coopératives « sont une pierre angulaire des filières bio : elles pèsent notamment 71 % de la collecte de grandes cultures bio et 64 % de la nutrition animale », souligne Bastien Fitoussi, responsable filières bio à LCA. Cependant la tendance générale est à la baisse des volumes vendus, donc du chiffre d’affaires.
Sur les 188 coopératives ayant répondu à l’enquête, plus de la moitié a déclaré une baisse de chiffre d’affaires bio (dont 11 % une forte baisse), tandis que 13 % l’ont vu au contraire augmenter. « La déconsommation des produits bio a obligé 58 % des coopératives à déclasser une partie de leurs volumes », détaille Sébastien Courtois, administrateur et référent bio de LCA Auvergne-Rhône-Alpes.
Peu de déconversions
Le moral ne serait pourtant pas si mauvais. « Les coopératives prévoient finalement assez peu de déconversions, note Jérôme Caillé. Moins de 12 % d’entre elles pensent voir plus de dix déconversions. » Pour un tiers, la tendance est à la stabilité, et pour 20 %, elle est encore à la conversion. Les décertifications touchent principalement les grandes cultures et l’élevage laitier, les conversions surtout la viticulture.
Seules 32 % des coopératives se disent pessimistes, et elles ne sont que 7 % à envisager d’arrêter ou réduire leurs activités bio à court ou moyen terme. Près de 20 % prévoient au contraire d’investir. « Nous croyons en notre modèle de production, martèle Jérôme Caillé. Mais il serait dangereux d’encourager encore les conversions sans ouvrir de nouveaux débouchés. » Il admet qu’il y a du travail, à commencer par la communication autour du logo bio et la structuration de l’offre destinée à la restauration collective.
Pour accéder à l'ensembles nos offres :