Actura réunit 570 TC et managers à sa première convention ATC
La première convention ATC du réseau Actura, qui a été un franc succès avec 570 TC et managers présents, a permis de présenter les pistes d’action du plan stratégique à l’horizon 2030, dont le projet d’une usine de semences.
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« Bravo ». « Félicitations ». « Très belle convention »… Les éloges ne tarissaient pas, vendredi 6 octobre en début d’après-midi, quand les entreprises adhérentes au réseau Actura et les fournisseurs exposants quittaient peu à peu le palais des congrès d’Orléans (Loiret), où venait de se dérouler la toute première convention ATC (agent technico-commercial) de ce réseau.
Cet évènement a réuni 730 personnes dont 570 technico-commerciaux et managers de 102 entreprises membres d’Actura. Soit trois fois plus de participants que lors des conventions d’Agridis, un de ses réseaux aïeuls, qui se tenaient tous les deux ans il y a plusieurs années.
Échanger des idées avec d’autres TC
Certaines entreprises ont envoyé leur équipe entière de TC à cet évènement sans doute appelé à se reproduire. Un village partenaires réunissait 18 fournisseurs en semences, fertilisations, produits phytos ou biosolutions.
Pour certains participants, c’était l’opportunité de renouer avec d’anciennes connaissances ou d’établir des contacts avec des collègues d’autres régions. « Nous pourrons par la suite partager nos expériences, nos façons de faire et des informations qui pourraient nous être utiles, nous confie un technico-commercial. Ainsi, nous avons un agriculteur qui veut faire du pois chiche, une culture qui n’est pas connue chez nous. »
19 % du marché de la santé végétale
À ce jour, le réseau Actura compte 140 entreprises, dont 131 négoces et 9 coopératives, et 940 TC. Il pèse 19 % du marché des produits de protection des plantes, étant ainsi la première centrale d’achat sur ce segment.
Cette première convention a offert un panorama complet des services proposés aux entreprises, que ce soit en termes d’animation à travers une organisation en quatre bassins ou en termes d’expérimentation (fermes Étamines), de référencements, de logistique, d’outils et d’accompagnement dans la mise en marché. Panorama complété par les interventions d'Arthur Portier d'Agritel et de l'agroclimatologue Serge Zaka qui ont ouvert la convention et par une interview rondement menée de Dimitri Yachvili faisant écho à ce qui peut être vécu dans les entreprises.
Le directeur réseau Actura, Christophe Mailly, a bien résumé les besoins des entreprises : « Votre enjeu est la productivité des agriculteurs ; nous avons alors à renforcer nos compétences sur les solutions, comme les semences et biosolutions. Vous avez aussi à consolider vos connaissances sur l’évolution de la réglementation, à accroître votre veille technique et concurrentielle, à développer les OAD et l’analyse des données et à apporter des solutions en fonction de la typologie des agriculteurs. »
Douze chantiers stratégiques en cours
Face à tous ces enjeux, un nouveau plan stratégique Horizon 2030 a été construit autour de trois piliers : optimiser la mise en marché sur les segments actuels, développer de nouveaux marchés et trouver des relais de croissance.
Une douzaine de pistes sont en chantier, dont quatre actions prioritaires : les semences, les biosolutions, la logistique et la data. Pour les semences, une réflexion est en cours sur la supply chain, en s’inspirant du modèle en phytos. Et Actura fait son entrée dans la production de semences à travers un accord avec Valfrance et un projet d’usine portée par sa filiale Agrasem afin de pouvoir couvrir à terme 70 % de ses besoins potentiels en semences de céréales à paille.
Un réseau de 50 agriculteurs multiplicateurs a été mis en place avec 700 ha pour la prochaine récolte. « Ce projet semences va permettre d’être moins dépendant du circuit long et de capter de la rentabilité dès le départ », commente Olivier Bidaut, patron du groupe Issipa et membre du conseil d’administration d’Actura.
Une centaine de biosolutions testées
En biosolutions, depuis trois ans, 100 fournisseurs ont été rencontrés, 500 produits ont été proposés et une centaine a été testée avec, au final, 540 000 ha couverts. L’offre est bâtie sur la base du concept SDCE (solution déplafonnement contribution environnementale) propre à Actura avec « des technologies qui vont permettre à la plante d’exprimer au maximum son potentiel et l’objectif de diminuer l’impact environnemental avec une baisse des IFT, un stockage du carbone… », explique Philippe Camus, responsable marché nutrition des plantes et biostimulants d’Actura.
Sur le plan de la logistique, un travail est entrepris sur l’optimisation des flux et des stocks ainsi que sur la gestion prévisionnelle des besoins à 3-5 ans. Quant à l’exploitation de la donnée, Ninon Taverne, responsable marketing réseau, souligne que « c’est un nouveau métier. L’enjeu est de tirer de la valeur de cette donnée pour vous aider à développer votre secteur, votre entreprise et pourquoi pas accompagner vos agriculteurs dans la prise de décision. »
« Vous gagnez en légitimité »
Les chantiers sont nombreux. L’innovation a tenu une place essentielle lors de cette convention. Comme l’a souligné Xavier Bernard, président d’Actura, en s’adressant aux entreprises présentes : « De multiples projets sont en cours pour vous permettre de vous adapter. C’est tout le sens de notre projet Horizon 2030. » Et le DG, Eric Barbedette n’a pas manqué de rappeler l’importance du réseau « pour porter ces innovations au marché ; cela vous amène certes à faire évoluer votre mode de travail, mais sachez qu’en contrepartie, vous gagnez en légitimité et vous répondez aux attentes de vos clients agriculteurs ».
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