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La Coopération agricole propose une RPD assurantielle

De gauche à droite, Antoine Hacard, président de LCA Métiers du grain, Dominique Chargé, président de LCA, Joël Boueilh, président de LCA - Vignerons coopérateurs de France, et Pauline Bodin, responsable environnement et appro à LCA Métiers du grain, ont été interrogés, mercredi 25 octobre, par les députés Dominique Potier et Frédéric Descrozaille.

Auditionné mercredi 25 octobre par la mission parlementaire sur l’échec des plans Ecophyto, Antoine Hacard, président de LCA Métiers du grain, a développé l’idée d’utiliser les sommes collectées au titre de la RPD pour accompagner la prise de risque des agriculteurs en matière de réduction d’intrants.

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Après la Fédération du négoce agricole il y a quinze jours, c’était au tour de La Coopération agricole d’être auditionné mercredi 25 octobre par les députés Frédéric Descrozaille et Dominique Potier. Ce sont Dominique Chargé, président de LCA, Antoine Hacard, président de LCA Métiers du grain, Pauline Bodin, responsable environnement et appro à LCA Métiers du grain, et Joël Boueilh, président de LCA Vignerons coopérateurs de France, qui ont répondu aux questions des deux députés. Ils ont notamment été interrogés par Dominique Potier sur leur proposition d’utiliser la redevance pour pollutions diffuses (RPD) comme un système assurantiel.

« Une bonne utilisation de la RPD »

« C’est la première fois que cette idée est évoquée dans cette assemblée », a commenté le député. « Le risque pour les producteurs qui vont très loin dans la diminution d’intrants chimiques notamment, c’est que leurs recettes en pâtissent, et donc […] que cela mette en péril l’exploitation », a répondu Antoine Hacard. Il propose la mise en place d’un « mécanisme de soutien de l’innovation qui viendrait combler les pertes de récolte liées à des prises de risque, par exemple à la suite des non-utilisations de produits de santé du végétal ».

« C’est un mécanisme qui pourrait permettre une bonne utilisation de la RPD, et qui permettrait probablement une sorte de prise de risque plus importante de la part de nos adhérents, et de nos techniciens sur le terrain », a appuyé le président de LCA Métiers du grain. Le sujet de la RPD est particulièrement d’actualité, car le projet de loi de finances pour 2024 en envisage une hausse de 20 %. Le texte, qui fait bondir la profession, est toujours débattu.

CEPP et Scara : « l’absurdie »

L’audition a aussi été l’occasion pour LCA de rappeler les difficultés en matière d’accompagnement des agriculteurs en raison de l’instauration de la séparation conseil et vente phytos. Dominique Potier a soulevé le cas de la Scara, qu’il a reçue : « C’est l’exemple même d’une coopérative qui propose des solutions [avec dépôt de fiches actions CEPP, ndlr], mais qui est contrée par le système de la séparation conseil et vente. On touche un peu à l’absurdie », a déploré le député.

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