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LCA Nutrition animale « moteur dans la décarbonation de l’élevage »

« La baisse de notre cheptel ne réduira pas les impacts environnementaux de la France ; elle ne fera que les externaliser dans des pays aux performances environnementales bien moindres que les nôtres pour les réimporter sous forme de produits animaux », alerte David Saelens, président de la section Nutrition animale de La Coopération agricole.

La section Nutrition animale de La Coopération agricole a choisi de travailler sur la décarbonation de ses approvisionnements pour sa convention, qui s’est tenue jeudi 9 novembre, et s’engage sur une baisse de 15 % de l’impact carbone à horizon 5 ans. Le point avec son président, David Saelens.

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« La nutrition animale peut s’engager sereinement à réduire son impact carbone de 15 % à horizon cinq ans », affirme David Saelens, président de la section Nutrition animale de La Coopération agricole, qui a choisi ce thème pour sa convention annuelle, organisée jeudi 9 novembre à Paris. Et il est même « possible d’aller au-delà de 20 %, en cohérence avec les ambitions de la planification écologique du gouvernement. C’est dans cet esprit et avec cette volonté que nous nous inscrivons dans les travaux “carbone” des filières animales et végétales pour actionner des leviers supplémentaires de décarbonation. »

« N’en déplaise aux Cassandre… »

Pour lui, des ruptures technologiques seront alors nécessaires et devront être accompagnées. Mais, surtout, décarboner ne veut pas dire décapitaliser. « La décarbonation de l’élevage est essentielle à sa pérennité sur nos territoires. Dans certaines zones, s’il n’y a plus d’élevage, il n’y aura plus rien », estime le président.

« Mais, n’en déplaise aux Cassandre », poursuit-il, en faisant référence au rapport de la Cour des comptes qui a scandalisé les filières animales, « la baisse de notre cheptel ne réduira pas les impacts environnementaux de la France ; elle ne fera que les externaliser dans des pays aux normes et aux performances environnementales bien moindres que les nôtres pour les réimporter sous forme de produits animaux. »

Des dispositifs d’accompagnement à adapter

Pour le président de LCA Nutrition animale, réduire les impacts de l’élevage sans baisser son rendement et sa productivité est clairement possible. « L’alimentation, poste essentiel du coût de revient des produits animaux mais également de son impact carbone, est un facteur clé pour répondre aux enjeux de décarbonation de l’élevage et contribuer à des productions animales durables et nourricières. Associer souveraineté et réduction des impacts, c’est d’ailleurs tout le sens du renforcement de notre stratégie carbone », poursuit-il.

Selon lui, les dispositifs actuels d’accompagnement des transitions sont inadaptés, et il milite donc pour que les instruments de la Pac, notamment le PSN et ses éco-schèmes, soient davantage mobilisés pour accompagner les transitions en citant les PSN portugais ou flamands.

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