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Sénalia renforce ses capacités d’entreposage

De gauche à droite, Luc Vermersch, président délégué de Noriap et administrateur de Sénalia, Didier Verbeke, président de Sénalia Sica, Thomas Desjonquères, directeur logistique industrielle de Sénalia, Thierry Dupont, président, et Gilles Kindelberger, DG, ont annoncé la nouvelle orientation stratégique dans le domaine de la logistique, lors de la réunion d'information du groupe, vendredi 12 janvier à Paris.

À l’occasion de sa réunion d’information, vendredi 12 janvier à Paris, l’union Sénalia a affirmé son ambition de devenir un « acteur incontournable » de la logistique conditionnée.

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Sénalia, qui exploite les terminaux portuaires céréaliers et agro-industriels au port de Rouen (Seine-Maritime), a démarré sa réunion d’information, vendredi 12 janvier à Paris, par un point sur la campagne 2022-2023. « C’est une belle année, même si elle aurait pu être meilleure », a introduit Gilles Kindelberger, directeur général du groupe Sénalia. Une campagne similaire à la précédente, avec plus de 4 Mt de céréales chargées au 30 juin 2023. Le chiffre d’affaires s’élève à 39 M€, en progression de 12 %.

Un début de campagne 2023-2024 au ralenti

Le début de campagne 2023-2024 a en revanche été difficile. En effet, selon Gilles Kindelberger, il y a eu deux moissons ; celle avant le 25 juillet avec de bons rendements et une bonne qualité, et celle après le 25 juillet, affectée par les pluies abondantes. « Nous avons été contraints de refuser 50 000 t de marchandise, du fait de la présence de flair [odeur liée au développement de moisissures] et d’insectes vivants », a-t-il déploré.

De plus, le manque de compétitivité du blé français pendant le premier semestre par rapport au blé russe, ukrainien et roumain a entraîné un retard des exportations de 30 % par rapport à la campagne précédente. Ce retard est important en blé (- 52 %) et en orge de brasserie (- 43 %). Seule l’orge fourragère connaît un bon début de campagne.

« Depuis début janvier, nous commençons à sortir des marchandises puisque le prix du blé a baissé. Ainsi, de 80 % des espaces de stockages pleins fin décembre, nous sommes passés à 45 % », informe Gilles Kindelberger. Selon les estimations, la campagne 2023-2024 se situerait aussi autour des 4 Mt de céréales chargées.

Multiplier par cinq les capacités de stockage

Par la suite, Sénalia n’a pas manqué de partager son avancée dans le domaine de l’entreposage. « Depuis la reprise en juillet 2021 de GQ Logistics, un entrepôt de 14 000 m², nous avons appris sur ce métier de l’entreposage et nous nous sommes investis dans celui-ci, explique Thomas Desjonquères, directeur logistique industrielle du groupe Sénalia. Aujourd’hui, l’entrepôt fait 15 000 m² avec un taux d’occupation de 100 %. La demande locale reste importante et, pour l’heure, nous ne pouvons pas la couvrir. »

Ainsi, Sénalia va multiplier par cinq ses capacités de stockage avec la mise sur pied de deux nouveaux entrepôts, pour atteindre une surface totale d’entreposage de 75 000 m². L’union a notamment investi 20 M€ dans l’achat et l’aménagement d’un nouveau bâtiment (HUB2) situé à Grand-Quevilly. Il proposera un stockage en racks et en îlots. Sénalia louera un troisième entrepôt (HUB3), actuellement en construction à Petit-Couronne. Les sites seront opérationnels à la fin de l’année.

« Nous nous sommes essayés sur GQ Logistics et ça marche très bien, donc nous voulons devenir un acteur incontournable dans le stockage conditionné. Nous allons avoir HUB1, HUB2, HUB3 et nous ne nous arrêterons pas là », projette Gilles Kindelberger. Avec cette nouvelle stratégie, le groupe prévoit d'atteindre les 52 M€ de CA.

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