Ecophyto : au revoir Nodu, bonjour HRI-1
Le Premier ministre a annoncé, mercredi 21 février, que le nouvel indicateur de référence pour suivre le plan Ecophyto serait celui utilisé au niveau européen, et non plus le Nodu. Mais des questions restent en suspens.
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« Je vous annonce que l’indicateur de référence pour suivre notre objectif de réduction ne sera plus le Nodu franco-français mais bien l’indicateur européen », a indiqué Gabriel Attal lors d’une conférence de presse, mercredi 21 février. Le sujet avait été ouvert vingt jours plus tôt, le 1er février, quand le Premier ministre avait annoncé vouloir le changer, à la suite des manifestations des agriculteurs.
Plusieurs indicateurs avaient ensuite été présentés lors du comité de suivi du plan Ecophyto, le 12 février. Le 21 février, son cabinet a martelé que l’objectif de baisse de 50 % des produits phytosanitaires était maintenu, et que, quel que soit l’indicateur, l’effort était globalement le même.
Flou sur la période de référence et le biocontrôle
Matignon met en avant une meilleure prise en compte par le HRI-1, l’indicateur utilisé au niveau européen, de la dangerosité des substances actives, pour laquelle la réduction a été plus importante. Le chemin parcouru serait donc plus important avec le HRI-1 par rapport au Nodu, « mais le point d’arrivée est équivalent », les deux ne mesurant pas la progression de la même façon.
Plusieurs questions restent en suspens, le cabinet ayant indiqué, sans plus de précisions, que des réflexions sont en cours sur le choix de la période de référence, qui sera le point de départ, et de la prise en compte, ou non, des produits de biocontrôle dans le calcul.
Gabriel Attal a aussi précisé que le gouvernement est en train de créer un portail pour simplifier la lisibilité sur les zonages, et l’abandon d’un registre numérique centralisé obligatoire. Concernant les ZNT (zones de non-traitement), le cabinet a répondu qu’il n’y aurait pas de recul. Le nouveau plan Ecophyto sera finalisé lors du Salon de l’agriculture, qui ouvre ses portes ce samedi.
Le cas des importations ukrainiennes
Parmi les autres annonces du Premier ministre, le cas des importations ukrainiennes a été abordé, Gabriel Attal se félicitant des avancées obtenues au niveau européen sur les volailles, œufs et sucre. « Nous sommes également mobilisés pour mieux inclure les céréales dans les mécanismes de protection, précise-t-il. La solidarité auprès de l’Ukraine est essentielle, mais elle ne peut pas se faire au détriment de nos agriculteurs. »
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