Le 1er février, le Premier ministre Gabriel Attal l’avait annoncé : le gouvernement allait plancher sur un nouvel indicateur pour mesurer la baisse de l’utilisation des produits phytosanitaires. Le sujet était à l’ordre du jour du COS (comité d’orientation stratégique et de suivi) Ecophyto du 12 février.
À l’issue de la réunion, le gouvernement a indiqué qu’il comptait mettre au point un tableau de bord avec différents indicateurs, parmi lesquels le Nodu, actuelle référence.
Des indicateurs européens
Plusieurs autres indicateurs que le Nodu sont sur la table et sont européens : le HRI-1 (référence 2013), l’indicateur de Farm to Fork (référence 2015-2017), et « un indicateur un peu hybride entre les deux », soit HRI-1 avec une base de référence 2015-2017.
L’indicateur qui sera retenu devrait être annoncé avant l’ouverture du Salon de l’agriculture, le 24 février. Par ailleurs, le gouvernement a réaffirmé son objectif d’une baisse de 50 % de l’usage des produits phytos d’ici 2030.
Les ONG soutiennent le Nodu, Phytéis plaide son abandon
Dans une déclaration commune publiée le 12 février, plusieurs ONG, dont FNE et Générations Futures, demandent que le Nodu reste l’indicateur de référence et de suivi du plan Ecophyto, arguant notamment que « chacun sait que le choix de l’année de référence utilisée et le choix de l’indicateur pour mesurer cette baisse sont centraux, car ces choix peuvent modifier totalement la perception de la réalité des performances du plan ». Elles ont refusé de participer au COS, dénonçant un « déni de démocratie ». De son côté, Phytéis plaide pour un abandon du Nodu, au profit du HRI-1.