Une année mouvementée pour Océalia
Outre la météo, qui a contrarié les semis, le groupe coopératif Océalia a connu un exercice 2023-2024 marqué par des difficultés pour son pôle Boissons, vins et spiritueux, avant l’incendie de son usine de pop-corn. Mais les investissements se poursuivent, et Océalia a mis 37 M€ sur la table pour aider ses adhérents.
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Mercredi 4 décembre, Océalia a présenté son bilan 2023-2024 à la presse. Le directeur général, Mathieu Staub, arrivé en avril 2023, et le président depuis un an, Denis Mathé, ont dévoilé un chiffre d’affaires de 627,8 M€ au 30 juin 2024 pour la coopérative, en recul de 120 M€ par rapport à l’année passée, en lien avec la baisse des cours des céréales et du prix des engrais. « Ce qu’il faut retenir, c’est que le résultat net est à l’équilibre », appuie Mathieu Staub. Côté charges, l’exercice aura été marqué par une hausse des coûts financiers et énergétiques.
La collecte 2023 atteint 1,3 Mt, mieux que 2022 (1,07 Mt) et que 2024, estimée à 0,93 Mt. Pour 2024-2025, « 17 000 ha n’ont pas pu être semés du tout », chiffre le directeur, sur 250 000 ha au total. Au vu des mauvaises récoltes et vendanges 2024, 37 M€ ont été mis sur la table pour aider les adhérents, avec notamment des avances de trésorerie ou encore l’adaptation des barèmes de séchages.
Une usine de trituration attendue pour 2025
Le Sillon responsable poursuit sa route : la démarche a été reconnue en juin dernier équivalente à la certification environnementale de niveau 2, ouvrant droit pour les viticulteurs à des avantages en provenance des maisons de Cognac. La plateforme de démonstration dédiée sera reconduite en 2025. Côté projet, la nouvelle usine de micro-ingrédients pour l’alimentation animale est en route, et la première pierre d’une usine de trituration de soja, tournesol, et colza a été posée, pour une mise en service attendue en 2025.
Le résultat net du groupe à fin juin 2024 est de 1 M€, pour un chiffre d’affaires de 932,6 M€. « Seul le pôle Cognac perd de l’argent cette année », indique Mathieu Staub. Océalia a dû faire face à d’importantes difficultés avec Maison Ansac. Les pertes de la filiale ont été telles qu’un plan de licenciement économique a été organisé à l’automne, avec le départ de 16 collaborateurs sur les 46 de Maison Ansac.
À la conquête de nouveaux adhérents
En revanche, l’agroalimentaire se porte bien, même si à l’été 2024, Océalia a vu l’une de ses deux usines de pop-corn détruite dans un incendie. La production a été délocalisée sur l’autre site Sphère Production, avec achat en urgence de matériel. Une réactivité qui a permis de ne pas perdre de clients. De son côté, Menguy’s, spécialiste des produits apéritifs et du beurre de cacahuète, projette la construction d’une nouvelle usine pour accompagner sa croissance. Les jardineries, avec un chiffre d’affaires de 60 M€, « contribuent positivement au résultat », commente Mathieu Staub.
Une année à l’équilibre donc, avant de préparer la suite, avec un exercice plus compliqué, marqué par la petite récolte 2024. Océalia prévoit notamment un plan de conquête de nouveaux adhérents, avec une politique commerciale revue.
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