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Cargill lance son programme d’agriculture régénératrice en France

« Le technicien de ma coopérative m’a proposé la démarche et j’ai décidé d’engager une partie de mon exploitation dans le programme Cargill Regen Connect », témoigne Eric Objois, adhérent Agora à Duvy (Oise), au côté de Célie Lemoine, chargée de mission Agroécologie chez Agora.

Le groupe agro-industriel Cargill a annoncé, mardi 23 mai, étendre son programme d’agriculture régénérative à l’Europe. Ainsi, les agriculteurs français partenaires pourront se voir récompensés pour la mise en place de pratiques de conservation du sol. Agora témoigne.

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Afin d’accompagner les agriculteurs dans l’adoption de nouvelles pratiques, Cargill va déployer en Allemagne, en Roumanie, en Pologne et en France son programme volontaire d’agriculture régénératrice dénommé Cargill Regen Connect.

« Les deux années de succès de Cargill Regen Connect en Amérique du Nord démontrent que rendre l’agriculture régénérative financièrement viable pour les agriculteurs peut aider les nouvelles pratiques à se développer plus rapidement et à devenir la norme. C’est l’une des nombreuses façons dont nous prévoyons d’atteindre notre objectif de réduction des émissions dans notre chaîne d’approvisionnement, depuis l’approvisionnement en blé et en maïs pour nos amidons et édulcorants jusqu’à la culture d’huile de colza pour nos aliments pour saumons », affirme Chantelle Donahue, vice-présidente chez Cargill de la chaîne d’approvisionnement agricole en Amérique du Nord.

Une durée de trois ans renouvelable

Pour être éligibles, les agriculteurs doivent travailler avec une coopérative ou un négoce parmi la quinzaine participant au programme Regen Connect et produire une culture primaire de la chaîne d’approvisionnement de Cargill : blé, colza, orge, tournesol ou maïs.

D’une durée de trois ans renouvelable, ce programme assure aux agriculteurs une rémunération pour chaque tonne de carbone séquestrée. Les agriculteurs ont la liberté de choisir la ou les pratiques qu’ils souhaitent mettre en place parmi deux axes principaux : la réduction du travail du sol et les couverts végétaux.

Une rémunération de 35 €/t

Afin de quantifier les séquestrations de carbone réalisées par les agriculteurs et de certifier l’authenticité des crédits, Cargill s’est associé avec Regrow, un expert en télédétection et en modélisation agronomique. Les agriculteurs éligibles peuvent s’inscrire du 1er juin au 15 juillet 2023 sur le site internet dédié en demandant en parallèle leur identifiant à leur collecteur.

Ceux situés dans les régions Hauts-de-France, Grand Est, Normandie, Centre-Val de Loire, Pays de la Loire, Bourgogne-Franche-Comté, Île-de-France pourront s’inscrire au programme Regen Connect 2023 — nord et centre France, et pour ceux situés en Occitanie et Nouvelle-Aquitaine, au programme Regen Connect 2023 — sud de la France. Après avoir mis en place les pratiques régénératrices hivernales, les agriculteurs recevront un prépaiement dès mars 2024. Ils pourront gagner 35 €/tonne de carbone séquestrée.

Agora engage 2 300 ha

Dans le cadre d’un projet pilote, 22 exploitations adhérentes d’Agora se sont engagées dans ce programme pour une surface de 2 300 ha. D’après les calculs prévisionnels, participer à cette transition permettrait de séquestrer en moyenne 1 t équivalent CO2/ha/an, toutes cultures confondues. « Le technicien de ma coopérative m’a proposé la démarche et j’ai décidé d’engager une partie de mon exploitation dans le programme Cargill Regen Connect, témoigne Éric Objois, agriculteur à Duvy (Oise). J’y ai vu une réelle opportunité d’avoir un appui financier pour les pratiques agronomiques que je mets en place. »

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