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Tecaliman planche sur la performance énergétique

Fabienne Péran (Sanders), Blandine Markwitz (Snia) et Jean-François Travers (ADM Nutrition animale) ont partagé leur retour d'expérience quant à la mise en application du guide d'aide à la création d'un Système de management de l'environnement.

Lors de son congrès, lundi 11 septembre à Pont-Péan (Ille-et-Vilaine), le centre technique de la nutrition animale Tecaliman a fait part des avancées de l’industrie de la nutrition animale en matière d’économie d’énergie.

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Le O’Congrès 2023 de Tecaliman, qui se tenait lundi 11 septembre à Pont-Péan (Ille-et-Vilaine) à la veille de l’ouverture du Space, a d’abord été l’occasion de rappeler l’obligation faite aux entreprises d’être conformes, avant le 5 décembre 2023, aux Meilleures techniques disponibles (MTD) publiées par l’UE en 2019. C’est notamment le cas de la MTD1 qui impose la mise en place d’un Système de management de l’environnement (SME).

Les syndicats de la nutrition animale et Tecaliman ont d’ailleurs réalisé un guide pour aider les entreprises dans cette démarche, une étape pour celles qui ne souhaitent pas aller jusqu’à la certification Iso 14001.

Optimiser le broyage et la granulation

Disposer d’un SME peut notamment servir à optimiser ses consommations énergétiques, sans pénaliser les performances zootechniques des animaux. Par exemple, ne broyer que ce qui est strictement nécessaire, remplacer les classiques broyeurs à marteaux par d’autres types de broyeurs, se doter de moteurs synchrones sont autant d’actions qui peuvent permettre de gagner 3 à 6 kWh/t.

La granulation est encore plus énergivore puisqu’elle absorbe 55 % de l’énergie électrique et 90 % de l’énergie thermique dans une usine d’alimentation animale, contre 20 % de l’énergie électrique pour le broyage. Pas question pour autant d’arrêter de granuler, mais l’occasion de s’interroger sur la nécessité de tout granuler, par exemple. Comme pour le broyage, son optimum énergétique passe par la compréhension des besoins des animaux.

Viennent ensuite les questions autour de la nature des contrats d’énergie, l’effacement, le travail en période creuse, l’isolation, la régulation, le remplacement progressif des matériels les plus énergivores… « L’économie d’énergie n’est pas une fin en soi, mais elle est au service de la performance globale de l’entreprise et doit préserver les caractéristiques zootechniques attendues », résume Jean de Chanay, consultant. Néanmoins, le progrès se heurte rapidement à des questions de formations et de compétences, non seulement des opérateurs de production, mais aussi en maintenance, un métier qui reste sous tension.

Diversifier les ressources énergétiques

Plusieurs industriels ont fait le choix d’énergie alternative, à l’instar de Nutriciab qui installe 4 000 m2 de panneaux photovoltaïques pour réduire de 15 % sa consommation électrique, ou de l’espagnol Gepisa, qui a investi il y a déjà plusieurs années dans une chaudière à granulés de bois. « Le retour sur investissement a été de deux ans et nous maintenons un prix bas même avec l’augmentation de la demande des consommateurs, car nous sommes fidèles au même producteur de granulés depuis 2015 », explique Paula Casado, directrice technique et présidente du conseil d’administration du groupe. Quant à l’usine Bellanné de Thouars (Deux-Sèvres), appartenant au groupe Terrena, elle est alimentée en vapeur par l’unité de méthanisation de la communauté de communes (6 GWh).

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