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Luzerne : une OP pour soutenir la durabilité de la filière

« Cette structuration en OP autorise même nos coopératives à revoir à la hausse certaines ambitions de notre prospective Luzerne 2026 », précise Éric Masset, président de Luzerne de France, lors de leur troisième symposium.

La luzerne porteuse de solutions pour l’avenir, tel était le thème du troisième symposium de Luzerne de France. Réduction des phytos, rémunération des services écosystémiques tout en étant performant économiquement sont les défis de la filière qui structure son dispositif d'OP.

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« Nos défis sont nombreux, soulignait Éric Masset, président de LCA Luzerne de France, en conclusion du troisième symposium de la filière, le 8 février, à Châlons-en-Champagne (Marne). Il nous faudra produire mieux demain sans écarter l’aspect économique, à savoir la performance de nos coopératives et de nos exploitations. »

La luzerne est déjà un emblème de l’agroécologie car elle permet de structurer le sol, lutter contre l’érosion et la pollution par les nitrates, préserver la qualité des eaux, protéger la biodiversité grâce à un faible IFT et à son potentiel mellifère. Et le président de France Luzerne tient à souligner que « si nous ne sommes pas prêts, aujourd’hui, à nous passer des pesticides tel que l’évoque la prospective Agriculture européenne sans pesticides en 2050 de l’Inrae, cela reste notre premier objectif. »

Une OP depuis janvier

Autre objectif de la filière : rémunérer les agriculteurs à leur juste valeur pour les services écosystémiques rendus par la luzerne. « Ainsi, avec le projet Apiluz, nous avons démontré que nos coopératives sont capables de mener des projets ambitieux au service de la biodiversité : 1 850 km de bandes de luzerne non fauchées ont ainsi été laissés dans la plaine pendant trois campagnes pour nourrir les pollinisateurs. » Le financement de ce projet par des partenaires privés arrive à sa fin, mais Éric Masset affirme que « ce dispositif vivra demain grâce à des fonds opérationnels européens et à nos coopératives ».

C’est dans cet objectif qu’une organisation de producteurs (OP) a été structurée. Depuis le 1er janvier, 85 % de la production de luzerne déshydratée est ainsi couverte par ce dispositif d’OP. Cela va représenter à terme 6,5 M€/an pour soutenir la durabilité de la filière. « Cette structuration en OP autorise même nos coopératives à revoir à la hausse certaines ambitions de notre prospective Luzerne 2026 élaborée en 2020 ».

Par ailleurs, en 2024, la filière luzerne devrait atteindre son objectif de réduction de 50 % des émissions de gaz à effet de serre par rapport à 2005.

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