LCA Métiers du grain présente le livre blanc sur les engrais

« Il n’y a pas de souveraineté alimentaire sans souveraineté des engrais », a introduit Antoine Hacard, président de la section Métiers du grain de La Coopération agricole, lundi 26 février, lors du Sia. Alors pour « remettre l’église au milieu du village », dixit Catherine Matt, directrice de La Coopération agricole Métiers du grain, plusieurs partenaires ont élaboré un livre blanc sur la fertilisation azotée.

Cet ouvrage « pédagogique » est en effet le fruit d’un travail collaboratif entre l’Afcome (Association française de commercialisation et de mélanges d’engrais), l’AGPB (Association générale des producteurs de blé), Fertiline (InVivo), la FNA (Fédération du négoce agricole) et La Coopération agricole Métiers du grain. L’Unifa et Afaïa ont été relecteurs.

Faciliter les discussions futures

« L’objectif de ce livre blanc est d’éclairer les décideurs politiques sur ce qu’est la fertilisation azotée afin de faciliter les discussions futures, car le sujet est complexe et de moins en moins maîtrisé. Mais c’est surtout de leur faire comprendre que si nous réduisons la fertilisation azotée, mécaniquement nous diminuons la production et la qualité nutritive des céréales », précise Antoine Hacard. LCA veut également montrer la nécessité d'« avoir un sourcing en engrais fiable » et celle de « gagner en souveraineté des engrais ».

La construction de deux usines d’engrais envisagée

Alors, qu’est-ce que la fertilisation azotée ? À quoi sert-elle ? Quels sont ses impacts sur l’environnement ? Sur la production ? Quelles sont les solutions, les innovations, les bonnes pratiques ? Toutes ces questions structurent le livre qui a déjà été présenté au ministère de l’Agriculture. « Nous avons vu que les interlocuteurs étaient intéressés et qu’ils voyaient plus loin que les problèmes conjoncturels actuels », souligne Catherine Matt. D’après elle, lors d’échanges interministériels fin 2023, la construction de deux usines d’engrais en France aurait été envisagée.

LCA compte également présenter le livre blanc aux ministères de l’Industrie et de l’Écologie, voire de la Santé, et projette même de le valoriser dans l’enseignement.