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La Cal propose un « coup de pousse colza »

« Si le colza est levé et suffisamment vigoureux pour passer l’hiver, nous déclenchons la facturation. Dans le cas contraire, aucune facture n’est émise », explique Léonard Perrin, responsable offres et services au sein de la Cal.

À partir de juin, les adhérents de la Cal pourront bénéficier de la nouvelle offre « coup de pousse colza » pour couvrir les surfaces qui ne lèveraient pas correctement.

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Les adhérents de la Cal auront la possibilité, début juin, de souscrire à une offre inédite : « Coup de pousse colza ». « L’idée est de permettre à l’adhérent de disposer des semences de colza et des engrais de fond, sans les payer », explique Léonard Perrin, responsable offres et services au sein de la coopérative. Puis en octobre, la coopérative analyse la parcelle à l’aide de satellites.

« Si le colza est levé et suffisamment vigoureux pour passer l’hiver, nous déclenchons alors la facturation. Dans le cas contraire, aucune facture n’est émise. Ainsi, l’agriculteur ne prend plus de risque et maximise ses chances de réussite en épandant les engrais de fond nécessaires, indispensables même compte tenu de l’appauvrissement des sols », poursuit-il. Pour en bénéficier, l’adhérent devra débourser entre 15 et 18 €/ha.

7 000 ha couverts en 2024

Ce nouveau modèle économique est le fruit de plusieurs constats : d’une part, les difficultés d’implantation récurrentes avec des semis qui se font sur des sols de plus en plus secs et, de l’autre, la tendance des agriculteurs à délaisser les engrais de fond.

« Nous cherchions à redonner de l’importance aux engrais de fond et à encourager les agriculteurs à en réutiliser. Car nous avons observé un transfert d’investissement des agriculteurs vers du matériel au détriment des engrais de fond. Cela se traduit désormais par un cercle vicieux : une baisse de rendement, donc une trésorerie moindre, et par conséquent une possibilité réduite d’acheter des engrais de fond. C’est un véritable problème dans notre région, c’est pourquoi nous essayons de renverser la tendance avec ce modèle économique », confie Léonard Perrin.

En 2023, « coup de pousse colza » a été testé sur 4 000 ha. « Les retours ont été très positifs », souligne-t-il. Fort de ce succès, la coopérative compte couvrir en 2024 7 000 ha, soit plus de la moitié de ses hectares de colza.

Et la Cal ne compte pas s’arrêter là et aspire à proposer ce modèle économique pour l’utilisation de produits de biocontrôle sur le blé et le maïs.

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