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Une nouvelle filière céréalière à l’étude dans les Charentes

L'absence actuelle des acteurs de l'aval est un point bloquant « car c'est à eux de nous dire quel type de cahier des charges ils peuvent valider auprès de leurs clients », explique Nicolas Pugeaux, chargé de mission eau-environnement au Naca.

Jeudi 23 mai a eu lieu une première réunion de travail pour étudier la faisabilité d’une filière céréales locales et durables en Charente et Charente-Maritime. Nicolas Pugeaux, chargé de mission eau-environnement au Naca, témoigne des discussions.

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« Les travaux sont à l’initiative de deux structures portant des actions sur les captages prioritaires en Charente et Charente-Maritime, Eau 17 et l’EPTB Charente », explique Nicolas Pugeaux. Chargé de mission eau-environnement au Naca, il représentait le réseau de négociants, jeudi 23 mai, lors d’une session d’échanges sur la mise en place d’une filière céréales « locales et durables » dans les deux départements, avec des cahiers des charges permettant d’améliorer la qualité de l’eau, face aux problématiques de pollution liée aux nitrates et aux produits phytosanitaires.

C’est le blé tendre qui a été choisi. « Et on a écarté l’export et l’alimentation animale pour avoir une plus-value économique », précise Nicolas Pugeaux. Une réunion de lancement avait déjà eu lieu le 30 avril.

L’aval, le grand absent

Outre le Naca, Eau 17 et l’Établissement public territorial de bassin Charente, étaient présents le 23 mai les chambres d’agriculture des deux départements, l’Union Entente, l’Union agricole Segonzac Chérac, Océalia, le Gab 17 (agriculteurs bio), la cellule Re-Sources, et l’Agence de l’eau Adour-Garonne. L’aval était le grand absent : « Pour l’instant, on n’a pas réussi à les accrocher, c’est un point bloquant car c’est à eux de nous dire quel type de cahier des charges ils peuvent valider auprès de leurs clients », relève Nicolas Pugeaux. En attendant, les participants ont listé les pratiques agricoles pouvant avoir un impact, comme la couverture des sols.

Si l’absence, à l’heure actuelle, de l’aval est un frein, « tout n’est pas perdu, et dès le début c’était clair : on va essayer de voir ce qu’il est possible de faire, tout en sachant que peut-être cela n’ira pas plus loin », résume Nicolas Pugeaux. Le stagiaire en charge du dossier doit rencontrer Coopérative U (anciennement Système U). « On avait déjà travaillé avec eux sur une filière soja pour nourrir des pondeuses dont ils commercialisent les œufs, peut-être qu’ils seront force de proposition pour un débouché », espère le chargé de mission du Naca.

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