Corteva structure son offre Biologicals

« Aujourd’hui, nous sommes plus mûrs », affirme Guillaume Guepet, responsable communication marketing santé végétale chez Corteva Agriscience. Un an après l’acquisition de Symborg et de Stoller, Corteva Agriscience a présenté lors d’une conférence de presse, mardi 18 juin, la nouvelle structure de son activité Biologicals en France. « Nous avons désormais les moyens humains, matériels et stratégiques d’atteindre notre objectif de 25 % de biosolutions dans le chiffre d’affaires d’ici 2030 », assure-t-il.

Une gamme, trois piliers

Depuis le 1^er janvier 2024, les produits des gammes de Symborg et de Stoller sont commercialisés en France, via le canal Corteva. « Avec l’acquisition de ces deux entités, nous avons intégré plus de 100 biosolutions. Nous avons donc passé ces derniers mois à décortiquer le portefeuille produits, à comprendre les solutions, à affiner leur positionnement », explique Romain Richard, chef marché biostimulant chez Corteva Agriscience France. Une trentaine de solutions sont désormais proposées sur le marché français et se déclinent en trois piliers : la performance, la résilience et la protection des cultures.

Le pilier « performance » regroupe plus de 20 solutions conçues pour stimuler la plante et son environnement. Il comprend les microorganismes, les additifs et les engrais foliaires. Et si la bactérie fixatrice d’azote est un segment leader pour Corteva, l’acquisition de Symborg permet à l’entreprise de développer le secteur des mycorhizes, considéré comme un marché d’avenir.

De son côté, le pilier « résilience » se concentre sur les solutions renforçant la tolérance des plantes aux stress abiotiques. Il regroupe les facteurs et cofacteurs de croissance et les acides aminés. En s’appuyant sur l’expertise de Stoller, Corteva développe une gamme diversifiée de promoteurs de croissance, visant à répondre aux besoins de l’ensemble des cultures. Une première homologation est attendue pour 2028 en France. Enfin, le pilier « protection » comprend les solutions de biocontrôle.

« 50 % des produits sont sans historique commercial »

Quant à la commercialisation de la gamme Biologicals, « il n’y a pas un modèle applicable partout dans le monde, souligne Véronique Marques, responsable communication Biologicals EMEA chez Corteva Agriscience France. Nous allons adapter la stratégie de mise en marché, de développement produit à chaque pays. » En France, Corteva a choisi de passer par son organisation commerciale et a ainsi renforcé ses équipes régionales avec la création de sept postes de responsable commercial Biologicals.

« 50 % des produits sont sans historique commercial, précise Romain Richard. Alors, en septembre 2024, nous présenterons le portefeuille consolidé à nos équipes qui pourront par la suite faire des propositions aux distributeurs. L’objectif, c’est que nos biosolutions soient intégrées aux expérimentations prévues pour 2025. » Et pour accompagner au mieux les utilisateurs, la firme met l’accent sur la formation interne et la montée en compétences de ses responsables vis-à-vis de ces solutions émergentes.

Des offres combinatoires à venir

Souhaitant diversifier ses canaux de distributions, Corteva proposera plusieurs stratégies de mise en marché. « Demain, nous serons capables de segmenter une partie de notre offre, mais aussi d’aller vers une stratégie de marque blanche », informe Romain Richard.

Le spécialiste de la protection des cultures développe également des offres combinatoires. D’ici 2026, plusieurs offres seront proposées à la distribution. Une première offre, dédiée au stress hydrique du maïs, combinera génétique, biostimulant et outil de pilotage. Une autre associera, en programme, des fongicides vigne et un biocontrôle. Et une dernière, visant à optimiser les passages sur céréales et à protéger la culture, alliera un fongicide T2 à un engrais foliaire. « Les offres combinatoires font le pont entre nos solutions Biologicals et le reste de la gamme, déclare Romain Richard. Elles permettent de faciliter leur intégration sur le marché et d’accélérer leur diffusion. »