Landreau s’investit autour du désherbage mécanique
Dans le cadre d’une action collective d’amélioration de la qualité de l’eau de la Charente, le négoce Landreau (Charente-Maritime) s’implique dans le désherbage mécanique. Un bilan a été réalisé lors d’une conférence de presse Vert l’avenir.
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La 36e conférence de presse Vert l’avenir (1), sous la houlette du Naca (Négoce agricole Centre-Atlantique), a fait le focus, le 26 juin dernier, sur l’action collective « Test ton matos » autour du désherbage mécanique en grandes cultures (maïs et tournesol) pour améliorer la qualité de l’eau de la Charente.
Cette journée a été organisée au négoce Landreau, en Charente-Maritime, partenaire de cette action qui est chapeautée et financée par l’Établissement public territorial de Bassin (EPTB) du fleuve Charente, dans le cadre du programme Re-Sources mené en Nouvelle-Aquitaine pour améliorer la qualité de l’eau potable.
Huit exploitations engagées
Après avoir été contacté par l’EPTB pour participer à cette démarche, le Naca s’est tourné vers ses négoces membres. « Nous avons alors proposé notre participation, avance Amélie Suteau, animatrice réglementaire chez Landreau Groupe. Cette action est prévue sur deux ans et, en 2024, nous en sommes à la seconde année. »
L’idée de « Test ton matos » est de faire intervenir une entreprise de travaux agricoles chez des agriculteurs pour tester des outils de désherbage mécanique sur deux de leurs hectares. Huit exploitants sont entrés dans cette action avec le négoce Landreau.
Deux types d’outil testés
Le premier bilan, présenté le 26 juin, démontre que « la fenêtre de tir est assez étroite mais si les outils passent au bon moment, les adventices ne peuvent pas s’implanter », souligne Amélie Suteau. En effet, l’un des freins soulevés est la météo car il faut du beau temps durant plusieurs jours pour pouvoir intervenir et ensuite que les adventices retournées puissent sécher.
Deux types d’outil ont été testés : une herse étrille (moins présente dans les exploitations) pour un passage en prélevée, après le semis ou après le stade trois feuilles du maïs et une bineuse qui travaillera uniquement sur l’interrang avec un ou deux passages à adapter en fonction de la première intervention et du contexte de végétation. Le désherbage mécanique demande un peu plus de temps que le désherbage chimique ; c’est le second frein dans le déploiement de cette pratique.
50 % d’herbicide en moins
En moyenne, pour l’année 2023, l’usage de produits phytos a pu être réduit en moyenne de 50 % sur les surfaces engagées. « Sur certaines exploitations, nous avons réussi à ne pas utiliser d’herbicides et l’un des agriculteurs a fait son meilleur rendement sans désherber chimiquement. » Pour cette année, le bilan semble plus compliqué vu la météo perturbant les passages d’outil.
Pour l’avenir, le négoce charentais compte bien pérenniser la pratique du désherbage mécanique sur les exploitations engagées. « Un des exploitants est président d’une Cuma et nous comptons sur le bouche-à-oreille. Pour ma part, je fais de l’accompagnement HVE et j’aborde alors la technique du binage en maïs et aussi tournesol, poursuit Amélie Suteau. Nous avons déjà des agriculteurs qui pratiquent du binage. Cette technique est à déployer d’autant qu’elle est efficace si elle est bien faite. D’où l’importance d’avoir une bonne motivation à la base. »
(1) Vert l’avenir est une démarche de valorisation auprès du grand public des pratiques de l’agriculture durable mises en place par les négociants agricoles et les agriculteurs.
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