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Semences de France parie sur sa génétique

De gauche à droite : Frédéric Hais, directeur opérationnel de Semences de France, Fabrice Chevalier, responsable développement maïs et sorgho, Cécile Waras, responsable qualité, Frédéric Lievens, directeur marketing et développement, Grégory Mancion, responsable communication, jeudi 19 septembre, à La Chapelle-d'Armentières (Nord).

Troisième semencier français en chiffre d’affaires, Semences de France mise sur le renouveau de sa gamme et le respect environnemental pour gagner des parts de marché, a-t-il indiqué lors d’une visite pour la presse organisée à La Chapelle-d’Armentières (Nord), jeudi 19 septembre.

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Lors d’une journée presse organisée jeudi 19 septembre sur son site historique de La Chapelle-d’Armentières (Nord), Semences de France a mis en avant ses nombreux atouts et présenté le renouveau génétique de ses produits. Créée en 1991, l’entreprise est la division semences du groupe Bioline by InVivo. Elle est détenue à 64 % par InVivo et à 36 % par 45 coopératives actionnaires. Cette structuration lui permet de sélectionner, multiplier et commercialiser en France la plus large gamme d’espèces. L’entreprise est aussi partenaire délégataire de différents obtenteurs comme RAGT, KWS, Syngenta, Limagrain…

Premier opérateur en céréales à paille

Les céréales à paille représentent 37 % du chiffre d’affaires, qui atteint 140 M€ en 2023-2024 (dont 8 M€ à l’export). Semences de France est ainsi le premier opérateur national en circuit long sur ces espèces, avec 791 700 quintaux en 2023-2024. « C’est quasiment une année record, car nous avons été fortement sollicités du fait des nombreux aléas climatiques, observe Frédéric Hais, directeur opérationnel, qui a pris son poste au printemps dernier. Notre réseau a montré toute son importance dans ces conditions pour pallier les pénuries. » Les fourragères et intercultures atteignent, elles, 36 % du chiffre d’affaires, avec une campagne en retrait du fait de la climatologie.

Les hybrides pèsent de leur côté pour 27 % du chiffre d’affaires. En colza, Semences de France revendique 7 % de part de marché en 2024 (sur 380 000 doses), grâce au lancement cette année de Blackberry. L’objectif est d’arriver à 10 % en 2025. Par ailleurs, le semencier a lancé en 2024 l’orge hybride Sy Colyseoo et 2025 verra aussi l’arrivée d’une nouvelle variété JNO dans la gamme, la deuxième du marché. « Nous avons pour objectif d’atteindre 30 % de part de marché sur ce segment », soutient Frédéric Hais.

Nouvelle gamme SF + en maïs

Concernant le maïs, Semences de France a également de grandes ambitions, avec 8 % de part de marché attendu en 2025, contre 6,5 % actuellement. L’entreprise devrait s’appuyer sur un fort renouvellement de sa gamme de maïs fourrage et le développement d’une nouvelle génétique de maïs grains dentés. « Nous lançons une gamme SF + pour identifier les meilleures variétés sur la base de trois critères », a indiqué Fabrice Chevalier, responsable développement maïs et sorgho, lors de la visite de la plateforme nationale maïs non loin de La Chapelle-d’Armentières. Les trois critères pris en compte sont la vigueur au départ (gamme SF + Vitality), la concentration de l’énergie par l’amidon (SF + Energy) et la régularité de rendement (SF + Security).

Par ailleurs, pour les inscriptions de 2025, le nom de toutes les nouveautés maïs de Semences de France sera précédé du préfixe « SF ». Les autres espèces suivront. « C’est une façon de mettre en exergue notre travail de sélection », avance Fabrice Chevalier.

Impact positif sur l’environnement

Dans le cadre de sa politique RSE, la marque aux couleurs jaune et vert déploie des « offres à impact positif ». Elles doivent contribuer à au moins six enjeux environnementaux (neutralité carbone, gestion des intrants, biodiversité, revenu des agriculteurs, régénération des sols, bénéfice des consommateurs), sans nuire à aucun autre. « Nous avons pris l’engagement que notre gamme devait se renouveler en permanence et que chaque nouveau produit devait avoir une action positive sur l’environnement au sens large », indique Julien Bas, directeur semences chez In Vivo et directeur général de Semences de France. Et d’insister : « C’est sur ce sujet que nos moyens d’action sont les plus innovants. » Ces « offres à impact positif » représentent ainsi 23 % du chiffre d’affaires 2023-2024, mais Semences de France veut aller plus loin et atteindre au minimum 50 % d’ici 2030.

Les variétés de céréales à paille « Profil Secure + » font partie de ces « offres à impact positif ». Elles permettent de sécuriser le potentiel face au complexe maladies. Autre exemple : en colza, la nouvelle offre « Black Mélimix » (mélange d’une variété de rente de la gamme Black Collection à une variété piège à méligèthes plus précoce à floraison) permet la diminution d’un passage d’insecticide. Du côté des protéagineux, Semences de France développe depuis quatre ans des variétés de soja sur les groupes précoces 00 et 000, pour la Champagne et la Bourgogne notamment. Atacama est ainsi la première variété multipliée sur le groupe 00. « Dès octobre 2024, nous allons distribuer la gamme d’inoculants soja de BASF, avec deux produits, Force 48 NPPL et HiCoat Super », annonce Frédéric Lievens, directeur du marketing et du développement.

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