Oxyane lance sa démarche de transition agroécologique

C’est un accompagnement technique et financier sur cinq ans que propose le dispositif O’trement à 500 agriculteurs volontaires de la région Auvergne-Rhône-Alpes qui souhaitent engager leur exploitation dans la transition agroécologique.

La démarche en est pour l’instant à ses prémices, avec trois diagnostics pilotes réalisés sur trois exploitations, dont celle de Patrice Grobon, céréalier à Saint-André-de-Corcy (Ain), qui a accueilli ce mardi une soixantaine de participants venus assister à la matinée de présentation du dispositif. L’agriculteur se situe déjà au niveau 2 (sur 3) de la performance agroécologique, mais espère encore progresser d’ici cinq ans.

20 M€ pour 500 agriculteurs

Appuyé dans cette démarche par la fondation Earthworm ainsi que par l’école d’ingénieurs en agronomie Isara, Oxyane a en plus développé des partenariats financiers solides avec des acteurs publics et des entreprises privées telles que Nestlé, McDonald’s ou encore Roquette. D’autres devront suivre afin d’atteindre les 20 millions d’euros nécessaires à l’accompagnement des 500 agriculteurs.

En effet, pour compenser les coûts liés à la transition agroécologique, des primes de transition sont prévues pour les agriculteurs engagés. Celles-ci sont comprises entre 50 et 100 euros par hectare, en fonction du niveau de performance agroécologique atteint par l’exploitation. Pour le niveau 1, la prime est de 50 €/ha, pour le niveau 2 de 80 €/ha et pour le niveau 3 de 100 €/ha. « Notre objectif est que toutes les exploitations atteignent au moins le niveau 2 au bout de cinq ans. On espère parvenir à 30 % de niveau 3 et 70 % de niveau 2 », précise Damien Ferrand, directeur de la transition agricole chez Oxyane.

Une évaluation fondée sur 11 indicateurs

En plus d’un soutien financier, les agriculteurs engagés dans la démarche O’trement bénéficient d’un accompagnement technique quotidien et personnalisé, assuré par des techniciens et experts agronomes d’Oxyane. Après un diagnostic initial, une évaluation est effectuée chaque année pendant cinq ans pour suivre les progrès de l’exploitation.

« On s’appuie sur 11 indicateurs de résultats pour évaluer la performance agroécologique de l’exploitation », souligne Damien Ferrand. Ces indicateurs prennent en compte la dépendance aux intrants, la gestion de la biodiversité, la régénération et la couverture des sols, la gestion de l’eau ou encore l’autonomie alimentaire de l’exploitation (dans le cas de l’élevage).