BASF ne lésine pas sur l’innovation
Lors de sa conférence de presse annuelle, jeudi 7 novembre, BASF a dévoilé ses nombreux lancements à venir et réaffirmé son ambition d’atteindre 59 % d’innovations dans son portefeuille produits à l'horizon 2030.
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BASF poursuit sa transformation en « réinventant l’ensemble de son modèle de performance », a expliqué Jean-Jacques Pons, directeur général de BASF France division Agro, lors d’une visioconférence, jeudi 7 novembre. Pour y parvenir, la firme mise sur trois axes : l’innovation, la digitalisation et la décarbonation.
Le groupe s’est fixé un objectif ambitieux : lancer huit nouvelles substances actives et porter à 59 % la part d’innovations dans son portefeuille produits d’ici à 2030. Et BASF ne lésine pas sur les moyens : près de 900 M€ ont été investis en 2023 dans la R&D de la division Agricultural Solutions.
13 % du budget R&D France alloué aux biosolutions
Grâce à ces investissements, l’agrochimiste introduit lors de cette campagne plusieurs solutions : un inhibiteur d’uréase, Limus Perform, un anti-oïdium avec effet black rot en vigne, et deux biostimulants, EliSun-a et EliGrain-a issus du partenariat avec Elicit Plant annoncé en octobre.
La firme s’attelle ainsi à enrichir son portefeuille de biosolutions. « C’est un segment qui est particulièrement attendu et c’est pour cela que nous avons revu notre stratégie pour devenir un des leaders de ce marché à l'horizon 2030 », explique Benjamin Gicquel, responsable du pôle agroécologie, stewardship et filières. BASF y a alloué 13 % de son budget R&D France en 2023. D’ici 2030, six innovations devraient voir le jour. « Elles seront issues du portefeuille BASF mais aussi de partenariats », souligne Benjamin Gicquel.
« Pour 2025-2026, nous allons lancer un nouveau traitement de semences ainsi qu’un antimildiou sur vigne et pomme de terre. À plus long terme, nous attendons un nouveau mode d’action insecticide sur betterave et en arboriculture, ainsi qu’une nouvelle matière active fongicide sur céréales », détaille Yves Magadur, directeur marketing. Les blés hybrides eux, sont attendus pour 2028.
De nouvelles solutions digitales
BASF renforce également son offre digitale. Xarvio Field Manager inclut désormais la betterave. Cette nouvelle fonctionnalité permettra à l’utilisateur de visualiser les stades de croissance de la culture, de suivre l’évolution de la cercosporiose dans ses parcelles et de positionner de façon optimale ses traitements fongicides. « Nous travaillons également sur d’autres maladies comme la rouille ou l’oïdium », informe Loïc Maujean, directeur xarvio Digital Farming France. Xarvio Field Manager a également signé un partenariat avec Precifield pour proposer à ses utilisateurs une solution de conseil en fertilisation.
En rachetant la société Horta en 2022, la firme s’est dotée d’un nouvel outil d’aide à la décision, Agrigenius. Disponible pour cette campagne, il prédit le risque réel pour les quatre maladies de la vigne : mildiou, oïdium, black rot et botrytis. « Dans un second temps, il permettra de gérer également le stress abiotique ou encore la fertilisation », ajoute Loïc Maujean.
De plus, BASF expérimente l’offre xarvio Healthy Fields. « Notre ambition est de contribuer à l’émergence de l’économie de la fonctionnalité, non plus basée sur la vente de produits, mais sur un service clé en main qui produit un résultat, explique Yohann Béréziat, responsable xarvio Healthy Fields. L’agriculteur souscrit à un service qui lui donne l’assurance d’avoir une parcelle saine, à savoir la garantie d’avoir au minimum 80 % de feuilles vertes à floraison sur sa parcelle de blé tendre ou d’orge d’hiver. »
Réduire l’impact des produits phytosanitaires
L’agrochimiste a également réaffirmé son engagement à réduire l’impact des produits de protection des plantes sur l’environnement et la santé. En effet, BASF a développé un nouvel outil digital Pratiqu’Eau-pratique pour faciliter l’identification des parcelles situées sur des aires d’alimentations de captages et l’accès aux recommandations d’utilisation durable des solutions à base de DMTA-P, métazachlore et bentazone. Ces recommandations ont été coconstruites avec les instituts techniques (Arvalis, Terres Inovia, ITB) et la distribution agricole (La Coopération agricole et la Fédération du négoce agricole).
En parallèle, BASF accélère le déploiement de la technologie Easyconnect. « Les premiers bidons équipés ont été lancés en 2023, leur nombre a augmenté en 2024 et notre ambition à l'horizon 2030 est d’atteindre les 100 % de bidons équipés pour les conditionnements de 1 à 20 litres », explique Benjamin Gicquel.
Par ailleurs, la décarbonation des filières est un autre levier sur lequel BASF s’investit. En témoignent ses travaux sur des itinéraires bas carbone, sur l’utilisation d’inhibiteurs d’uréase ou de nitrification et sur le carbon farming en collaboration avec Cérèsia.
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