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Affluence record à la Bourse de commerce européenne

4 500 personnes et 130 exposants étaient présents dans les allées du Grand Palais, entièrement privatisé pour la 64e Bourse de commerce européenne, jeudi 5 et vendredi 6 décembre.

La 64e Bourse de commerce européenne a pris place, les jeudi 5 et vendredi 6 décembre, au Grand Palais à Paris. Ce rendez-vous incontournable pour la filière céréalière a rassemblé pas moins de 4 500 participants, malgré un accueil sous haute tension. Retour sur cet évènement.

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Les 5 et 6 décembre se déroulait la 64ᵉ Bourse de commerce européenne au Grand Palais à Paris. Cet évènement incontournable pour les acteurs de la filière céréalière a établi un nouveau record avec plus de 4 500 participants venus de 70 pays. Les cinq continents étaient représentés au travers des 130 exposants. L’organisateur, Agro Paris Bourse, a pu compter sur plusieurs partenaires dont Axéréal, Intercéréales, Saipol (Avril), Soufflet négoce (InVivo), Vivescia…

« Nous sommes très fiers d’avoir accueilli les principaux acteurs de la filière européenne des céréales dans un contexte économique international très tendu. Ils ont participé à faire de Paris le cœur de l’activité céréalière mondiale pendant deux jours », a déclaré Baudouin Delforge, président d’Agro Paris Bourse.

Baudouin Delforge, président d’Agro Paris Bourse, et Jean-Loïc Bégué-Turon, vice président, au Grand Palais à Paris, à l'occasion de la 64e Bourse de commerce européenne. (© Mathilde Soulé)

Un évènement mouvementé

La matinée du jeudi 5 a débuté dans le calme, avec l’assemblée générale du Consortium des bourses européennes, qui a validé l’adhésion de deux nouveaux membres : Rome et Budapest. Désormais, le Consortium regroupe 39 bourses de 11 pays.

L’après-midi, quant à elle, a pris une tournure inattendue. Sur les coups de 13 h 30, fumigènes, banderoles et bottes de paille ont envahi l’entrée du Grand Palais.

La Confédération paysanne a bloqué pendant plusieurs heures l'accès au Grand Palais. (© Mathilde Soulé)

Avec son slogan « Sauvez les paysans, mangez un trader », la Confédération paysanne entendait dénoncer l’opulence de cet évènement dans un contexte de crise agricole. L’accès au site a été bloqué jusqu’en milieu d’après-midi, empêchant des milliers de participants d’entrer. Les organisateurs n’ont pas souhaité commenter ces perturbations.

Rassurer les clients

Malgré ces tensions, l’évènement a permis aux acteurs de la filière céréalière d’échanger sur les défis actuels et, en particulier, sur la résilience de l’agriculture française. « Nos clients étrangers se posent beaucoup de questions sur la situation en France, car il y a de nombreuses incertitudes », nous confiait Glazik Couzi, trader chez Soufflet négoce by InVivo.

Des inquiétudes également partagées par Anne-Laure Paumier, directrice adjointe d’Intercéréales : « Cette année, la filière vit un accident de production lié au climat. Intercéréales se mobilise pour l’accompagner à s’adapter au changement climatique et à progresser pour être en capacité de produire sur la durée. Car, à ce jour, c’est l’inquiétude chez nos clients des pays tiers. Cet évènement nous permet de les rassurer et de leur expliquer que notre volonté est de continuer à avoir les capacités de produire pour eux. »

Un début de campagne difficile à l’export

En effet, le début de campagne pour l’export a été particulièrement lent, avec seulement 4 Mt de blé disponibles. « Nous n’avons jamais connu un mois de novembre avec si peu d’exportations », rapporte le port de La Rochelle. Les faibles volumes ont poussé les agriculteurs à optimiser leurs ventes, ce qui a également joué sur le prix. « Le blé français était plus cher que le blé mondial, ce qui nous a mis en décalage en début de campagne, mais la situation s’équilibre », précise Anne-Laure Paumier. Les exportations sont notamment soutenues par le Maroc, en quête de volumes.

Pour le maïs, les inquiétudes se concentrent sur le taux de mycotoxines, comme le souligne Romain Chiron, directeur céréales chez Axéréal : « Tout le monde s’interroge sur la qualité des récoltes. Ce rassemblement est l’occasion d’échanger avec clients, confrères et partenaires sur les solutions possibles. »

Sur le stand d'Axéréal, les visiteurs ont pu découvrir et déguster les Maltchies, un encas innovant et nutritif élaboré à partir de grains maltés. Une création signée Boortmalt. En parallèle, la coopérative a confié que la première blonde de la brasserie de Chambord sera servie en février. (© Mathilde Soulé)

Focus sur la transition climatique

De plus, le thème de cette édition, « L’impact du changement climatique sur l’avenir de notre nouvelle agriculture », a permis à Vivescia de mettre en avant ses initiatives. La coopérative a obtenu, en juin, la certification SBTi Flag pour ses objectifs climat 2030.

Christoph Büren, président de Vivescia, a également salué les avancées du programme Transitions : « Après une première année de développement, il s’impose comme le premier programme systémique en France et en Europe. Il a une vocation à vivre au-delà de nos territoires coopératifs. La duplication du programme à l’étranger avance et nous travaillons également à sa duplication avec d’autres coopératives en France. »

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