Toopi Organics lance « le premier biostimulant urino-sourcé au monde »

Toopi Organics, spécialisée dans la transformation et la valorisation de l’urine humaine en biosolutions agricoles et pionnière sur ce créneau, met sur le marché Lactopi Start. Ce biostimulant microbien a obtenu une AMM en France et dans cinq pays européens (Belgique, Espagne, Grèce, Italie et Portugal). Il est, selon la start-up, « le premier biostimulant urino-sourcé au monde ».

À base de Lactobacillus paracasei, Lactopi Start permet notamment d’améliorer l’efficience d’assimilation du phosphore des sols. « Par son effet additionnel de stimulation racinaire, il favorise également le démarrage des plantules et sécurise ainsi l’accès à l’eau et aux nutriments tout en préservant la qualité des sols », ajoute-t-on chez Toopi. Cette formulation liquide s’utilise jusqu’à 25 l/ha, préférentiellement en début de cycle, sur la majorité des cultures.

250 000 litres déjà vendus

L’urine, qui sert de milieu de culture pour le microorganisme, est d’abord collectée via des urinoirs sans eau masculins et féminins sur des sites partenaires, puis stabilisée et hygiénisée au sein de l’usine de transformation de Loupiac-de-la-Réole, en Gironde. Une souche spécifique de Lactobacillus paracasei est ensuite multipliée dans le milieu urino-sourcé, qui joue un rôle nutritif pour la production de biomasse microbienne.

Lactopi Start est ensuite livré aux agriculteurs par l’intermédiaire d’un réseau de distributeurs partenaires, coopératives et négoces. « L’ensemble de notre production annuelle, soit 250 000 litres, est déjà vendu en France et en Belgique, assurent Michael Roes et Alexandra Carpentier, respectivement fondateur et directrice générale de Toopi Organics. Sur le marché des matières fertilisantes, particulièrement tendu et en recherche d’innovations, notre solution apporte des bénéfices techniques et économiques considérables. »

Sept sites de transformation d’ici 2027

Toopi Organics affirme avoir déjà contractualisé la collecte de 2 millions de litres d’urine, couvrant la production des trois prochaines années. D’ici 2027, Toopi table sur une collecte annuelle de 3,75 millions de litres d’urine et autant de volume de produits vendus, avec une activité de transformation répartie sur sept sites en France et en Belgique. À terme, l’objectif est de développer vingt sites sur le territoire national.