Tous les feux sont au vert

L’agriculture biologique continue de gagner du terrain en France, selon les derniers chiffres de l’Agence Bio. « Le marché bio se massifie, il devient de plus en plus solide et structurant », commente son président, Philippe Henry. En 2019, le marché alimentaire du bio, comprenant la consommation des ménages et celle hors foyers, a atteint 11,93 Mds€, en hausse de 1,4 Md€ par rapport à 2018. Les achats de produits alimentaires bio s’élèvent à 11,3 Mds, en augmentation de 13,3 %, et représentent 6,1 % des achats alimentaires des ménages français, soit 178 €/an/habitant. « Ça devient significatif, se réjouit Philippe Henry. Dans toutes les gammes et produits, il y a maintenant des références bio. »

47 196 exploitations bio

« En 2019, la consommation est en hausse et tire la production », résume-t-il. Plus de 70 000 opérateurs (exploitations agricoles, entreprises de préparation, de transformation ou de distribution) sont désormais certifiés bio en France, soit + 8 554 par rapport à 2018.

Parmi eux, 47 196 sont des fermes, + 5 573 en un an (+ 13 %), représentant un peu plus de 10 % des exploitations agricoles françaises. Près de la moitié d’entre elles et des surfaces conduites en agriculture biologique sont d’ailleurs situées dans les trois plus grandes régions, à savoir l’Occitanie, suivie de la Nouvelle Aquitaine et de l’Auvergne-Rhône-Alpes.

À l’échelle nationale, la surface agricole conduite en bio représente 8,5 % de la SAU en 2019 (voir ci-dessus). Elle a augmenté de 13 % par rapport à 2018, mais a surtout doublé en cinq ans pour atteindre 2,3 Mha, dont 565 574 ha en cours de conversion, contre 1,1 Mha en 2014. 1,68 Mha sont arrivés au terme de leur conversion et ont donc été certifiés bio en 2019, soit +13,9 % par rapport à l’année précédente.

Conversion dynamique

En grandes cultures, 570 000 ha ont été conduits en bio en 2019, dont un peu plus d’un quart en cours de conversion (100 000 ha en première année). Ainsi, avec une hausse de 17 % par rapport à 2018, les grandes cultures conservent leur dynamique de conversion. 4,9 % de la sole totale est désormais passée en bio.

À titre de comparaison, plus de 10 % des surfaces fourragères françaises sont conduites en bio, ces dernières représentant 60 % de la sole bio totale. 14 % du vignoble est également concerné, ainsi que 7,8 % des surfaces de légumes frais et 25 % du verger français.

Lucie Petit