À la reconquête des marchés perdus

Victime de deux épidémies successives de grippe aviaire entre 2015 et 2017, la production de foie gras est bien repartie en 2018, sans reprendre toutefois les niveaux d’avant la crise. De leur côté, les achats français sont plutôt dynamiques, selon le spécialiste de la consommation IRI : + 2,8 % en volume et + 3,4 % en valeur en grande distribution, en 2018 ; + 1,7 % en volume de janvier à août 2019 par rapport à la même période en 2018, et + 6,7 % en valeur, traduisant le goût des Français pour les produits premiums.

Selon une enquête CSA pour le Cifog (interprofession des palmipèdes à foie gras), 92 % des Français jugent d’ailleurs l’origine française du foie gras primordiale lors de leur achat. En réponse à cette attente, la filière a décidé de lancer le logo « Foie gras de France » pour garantir et identifier l’origine française des produits, en complément de l’IGP Canards à foie gras du Sud-Ouest.

Ce logo servira également aux professionnels dans leur reconquête de l’export, la France s’étant fait damer le pion par la Hongrie et la Bulgarie ces dernières années sur ses marchés historiques. Le Cifog s’est justement fixé pour objectif d’atteindre un solde commercial positif de 100 M€ en cinq ans, contre 20 M€ en 2018.

En restauration enfin, en soutien à la filière, plusieurs organisations, représentant plus de 10 000 chefs, viennent de signer une charte d’engagement visant à indiquer de manière volontaire l’origine française des foies gras servis à leurs clients sur les cartes de leurs restaurants.

R. F.