ALIMENTS > Le maillon fort de l'expertise

Même si le poids des matières premières semble écraser tout le bilan positif des fabricants d'aliments du bétail, la technologie leur permet de les valoriser au mieux (amélioration de la digestibilité des amidons, incorporation post-presse des enzymes…). Elle permet aussi de gagner des points en énergie et de sécuriser l'alimentation (hygiénisation, gestion des contaminations croisées). A l'occasion du symposium organisé mi-mars pour ses 30 ans, Tecaliman animait le débat, car l'industrie de l'alimentation animale doit trouver des solutions d'optimisation des ressources pour gagner le pari de la croissance de la demande en produits animaux au niveau international. Si l'Europe occidentale est un marché mature, le reste du monde est en effet en pleine croissance.

Or, qui dit croissance de la consommation dit croissance de l'alimentation animale. Jean Piveteau (InVivo NSA) pour l'Asie, Erwan Gillet (Euronutec) pour les Amériques (notamment le Mexique), Dominique Breton (Sanders) pour l'Afrique (surtout le Maghreb) et Rolf Gygax (Buhler) pour l'Europe de l'Est ont bien montré que cette croissance soutenue passe par des usines de taille importante.

Un savoir-faire qui s'exporte

Les choix des process sont très variables d'une filière à l'autre et impactent sur les coûts de fabrication : est-il ainsi toujours nécessaire de granuler les aliments et de viser une durabilité élevée sachant que les derniers points sont très coûteux en énergie ? Il existe peu de lieu de recherche en technologie de fabrication des aliments. L'expertise française, tant en contamination croisée (méthode mise au point à Nantes avec un microtraceur d'origine américaine), qu'en gestion de l'énergie ou encore dans l'optimisation de chaque opération unitaire, s'exporte. C'est le cas notamment en Afrique du Nord ou au Vietnam.

Yanne Boloh