Les meuniers encore sur la réserve
La technique de mélanges des variétés de blé lancée par Soufflet ne fait pas l’unanimité.
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L
es agriculteurs ont expérimenté les mélanges de variétés de blé depuis de nombreuses années. Soufflet les a testés et a relevé un intérêt sur le plan de l’organisation de ses silos à la récolte. Lors d’une rencontre Gnis, le 4 avril à Paris, le négociant privé a confirmé y trouver son compte et continue chaque année à augmenter la production de son mélange maison. « Les semenciers ont répondu favorablement à la demande des agriculteurs et de certains membres de la filière, et un arrêté autorise, depuis le 26 juin 2018, les mélanges de variétés ainsi que leur certification, souligne Thierry Momont, président de la section céréales au Gnis. La filière connaît ainsi avec précision la part de chaque variété dans le mélange et dispose d’une traçabilité parfaite. »
Montée en puissance
Petit à petit, les mélanges de blé sont montés en puissance. Ils représentent, selon l’enquête de FranceAgriMer pour les semis 2018, 400 000 ha sur les 5 Mha de blé, contre 300 000 ha lors des semis 2017. « 8 % des emblavements, c’est loin d’être négligeable », fait remarquer Philippe Du Cheyron, d’Arvalis. Les meuniers sont en revanche plus méfiants (lire ci-contre).
Blandine Cailliez
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