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Filières tomates  Solarenn en croissance constante

Isabelle Georges, directrice, et Christophe Rousse, président de Solarenn, dans une de ses serres qui ne reçoivent plus de pesticides depuis plusieurs années. Isabelle Georges, directrice, et Christophe Rousse, président de Solarenn, dans une de ses serres qui ne reçoivent plus de pesticides depuis plusieurs années.

Pour ses 70 ans, Solarenn, spécialisée dans la tomate, a présenté à la presse sa nouvelle démarche « Les Responsables » dans un contexte de croissance régulière de la coopérative.

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Avec 50 millions d'euros de chiffre d'affaires prévus en 2018 pour 30 000 tonnes de production, la coopérative agricole bretonne Solarenn aura doublé son activité en dix ans. « Nous avons même devancé de deux ans notre plan stratégique à l'horizon 2020 qui prévoyait d'atteindre les 50 M€ », précise Christophe Rousse, président de la coopérative lors d'une journée presse le 23 mars. A l'automne prochain, une nouvelle réflexion va être entreprise pour mettre sur pied de nouveaux projets, tel celui de l'agrandissement des installations de la coopérative ou, à défaut, de la délocalisation du stockage des fournitures.

Un label commun en 2019

Lors de cette journée, Solarenn a présenté sa nouvelle démarche « Les Responsables », lancée début février, articulée autour d'un engagement en quatre points : zéro pesticide, zéro insecticide, emballage recyclable et tomates cueillies à maturité. « Si c'est nécessaire, nous autorisons le traitement avec des produits autorisés en agriculture biologique », explique le président. Cependant, le label bio ne peut pas être obtenu car ces productions sont hors sol.

Comme Savéol et Prince de Bretagne sont dans une même démarche, les trois coopératives ont décidé de se rapprocher pour établir une charte commune « 100 % nature » en cours d'élaboration avec pour objectif de finaliser un logo en 2019.

Une valeur ajoutée de 20 à 30 %

Cette démarche concerne les petites tomates commercialisées en unités consommateurs. « Soit potentiellement, un tiers de notre production », avance Isabelle Georges, directrice de Solarenn. Dans un premier temps, près de 5 000 tonnes peuvent être ainsi produites sur la base des 22 hectares consacrés par l'ensemble des producteurs aux petits fruits. En terme de valorisation, les prix de vente seraient majorés de 20 à 30 %. « Nous verrons concrètement ce qu'il en est. Nous souhaitons contractualiser cette gamme », commente Christophe Rousse.

Mini poivrons et fraises

Dans ce nouveau contexte, la coopérative compte bien continuer sa croissance. Les surfaces de serre progressent annuellement de 10 % sur ces dernières années. Pour 2019, deux nouveaux hectares devraient rejoindre les 66 hectares actuels des 32 maraîchers de la coop. Les tomates grappes représentent la principale production avec 28 ha, puis les petites tomates avec 22 ha, ensuite les anciennes avec 10 ha et qui sont en progression. Les rondes et les allongées couvrent seulement chacune 2 ha. A cela s'ajoutent, 5 000 m2 de mini poivrons et 1,5 ha de fraises.

L'obstacle du foncier

Toutefois, l'obstacle principal est le foncier, « alors que nous avons des demandes d'installation avec des jeunes qui ont un projet de 8 ha avec un chauffage de la serre en cogénération, qui équipe d'ailleurs 60 % des serres de nos producteurs ». Des marges de manoeuvre existent en effet avec un marché national de la tomate couvert en partie par les importations. Ainsi, 250 000 t de tomates marocaines importées annuellement.

Hélène Laurandel

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