Coopération Coop de France Midi-Pyrénées accompagne et structure ses filières bio
A l'occasion de son assemblée générale, qui s'est tenue le 31 octobre à Toulouse, Coop de France Midi-Pyrénées a fait le point sur les contraintes de plus en plus lourdes imposées aux agriculteurs, notamment par la nouvelle directive nitrates. Elle a également mis en avant la structuration des filières bio très dynamiques.
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« L'une des missions des coopératives est d'accompagner les agriculteurs et de trouver des débouchés aux productions, ce qu'elles ont parfaitement su faire, confie Jean-Pierre Arcoutel, président de Coop de France Midi-Pyrénées. 50 % de leur chiffre d'affaires est réalisé par leurs filiales de transformation, très présentes sur le territoire rural. Mais nous nous inquiétons aujourd'hui du fait que ces dernières commencent à manquer de marchandise. Nous avons parfois du mal à faire tourner nos outils industriels.
La dernière directive nitrates et son projet d'extension du zonage concerne plus de 33 000 exploitations agricoles, contre 15 000 aujourd'hui, et 71 % de la SAU régionale. Elle impose de nouveaux aménagements en stockages d'effluents, notamment pour les productions bovines et hors-sol, ce qui décourage les éleveurs. Les normes changent tous les trois-quatre ans. Les agriculteurs n'ont pas terminé de payer leurs investissements qu'ils doivent déjà recommencer des travaux. Beaucoup arrêtent les productions animales et certains cessent même toute activité agricole. »Des coops pourvoyeuses d'emploisIl n'en reste pas moins que les coopératives occupent toujours une place prépondérante dans l'économie de la région. A elles seules, sans compter leurs filiales, elles réalisent 25 % du chiffre d'affaires de l'agroalimentaire de Midi-Pyrénées et jouent un rôle majeur dans la structuration des filières où elles sont présentes (vin, fromage, foie gras, lait...). Elles sont par ailleurs d'importantes pourvoyeuses d'emplois et regroupent, avec leurs outils de transformation, 7 800 salariés, un effectif stable depuis cinq ans, malgré le contexte économique.La filière bio, activement soutenue par Coop de France Midi-Pyrénées, n'échappe pas à la règle. Un nombre important de conversions ont eu lieu ces dernières années, si bien que Midi-Pyrénées est, en 2013-2014, la première région de France en surface, avec près de 131 000 ha en bio et en conversion, soit 5,75 % de sa SAU (2 750 exploitations).Une importante vague de conversion au bioCoop de France Midi-Pyrénées s'est fortement impliquée dans la déclinaison régionale du plan national « Ambition Bio 2017 », ce qui devrait se traduire par une importante vague de conversions à l'agriculture bio en 2015. Elle coordonne trois programmes régionaux, impliquant dix-huit coopératives, dans les filières grandes cultures, viandes et vin, soutenus par la Draaf et le Conseil régional. En bovins et ovins, le nombre d'animaux valorisés en bio a, par exemple, progressé de près de 33 % en 2013.En 2014, Coop de France Midi-Pyrénées a également initié puis accompagné un projet sur « la valorisation des produits des grandes cultures bio ou l'économie circulaire des filières bio du Sud-Ouest », qui a fait l'objet d'un dépôt de dossier au Fonds Avenir Bio de l'Agence Bio.
Ce projet regroupe quinze partenaires et six filières qui seront consolidées ou créées (farine de blé améliorant, blé biscuitier, sans gluten, légumes secs, l'huile oléique désodorisée et agneau bio). « Nous accompagnons l'agriculture bio pour répondre à une demande du marché, dans un objectif très économique, précise Jean-Pierre Arcoutel. Les débouchés existent, en productions végétales comme animales, nous essayons de les satisfaire. »
Florence Jacquemoud
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