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Amidonnerie Le blé plus fort que le maïs

Depuis 2018, l’amidon de maïs a moins la cote.

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Si la production d’amidon de maïs a longtemps été supérieure à celle de blé, jusqu’à la fin des années 1990, puis à nouveau très légèrement au milieu des années 2010, cela n’est désormais plus le cas. Elle a baissé de 11 % depuis 2017, et en 2019, la production d’amidon de blé a dépassé celle de maïs de 68 000 t. « La production de maïs tend à devenir légèrement insuffisante en Europe, donc ça amène les amidonniers à se tourner vers le blé », justifie Marie-Laure Empinet, la présidente de l’Usipa, le syndicat des amidonniers. « Le blé propose aussi du gluten, ingrédient dont la production en France a crû de 37 % entre 2012 et 2019 », ajoute Thomas Gauthier, délégué général.

En 2019, l’amidonnerie a mobilisé 2,7 Mt de blé (soit 350 000 ha), 2,1 Mt de maïs (250 000 ha), et 1,2 Mt de pommes de terre et pois (25 000 ha chacun). Ces 6 Mt ont permis d’aboutir à 3,1 Mt d’amidon, en légère baisse depuis le milieu des années 2010.

Nouveau recul en 2020

La production d’amidon sera à nouveau en retrait en 2020, car si les mises en œuvre de blé et de maïs ont progressé de 3 % pendant le confinement, elles se sont ensuite effondrées en juin. L’industrie n’ayant pas cet automne retrouvé son niveau de 2019. Et on peut encore s’attendre à des pertes de volumes de maïs transformé, avec les nouvelles orientations prises par Cargill (lire p. 49). Mais l’Usipa n’a pas souhaité s’exprimer à ce sujet.

Renaud Fourreaux

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