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Maïs Chalmin : « Il y a de quoi être inquiet »

Après une descente aux enfers liée à la chute du baril de pétrole, le prix du maïs peine à se relever.

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Lors de la publication de son 34e rapport Cyclope sur les marchés mondiaux de matières premières, Philippe Chalmin a mis en avant « le contre-choc énergétique majeur » de 2020, dont les racines ne sont pas uniquement liées à la crise sanitaire d’ailleurs. Symbolisé par la chute du baril de pétrole de 61 % sur les quatre premiers mois de l’année, il a eu un fort impact sur le marché de l’éthanol, et par ricochet sur ceux du sucre et du maïs, qui ont perdu sur la période 22 % chacun. Les prévisions initiales de Cyclope pour 2020 tablaient sur une hausse de 18 % pour le sucre et de 5 % pour le maïs…

« Des perspectives négatives sur le marché »

Cette crise survient alors que les emblavements aux États-Unis sont considérables. « S’il n’y a pas d’accident climatique majeur, on peut s’attendre à une récolte autour de 400 Mt dans ce pays, ce qui laisse entrevoir des perspectives particulièrement négatives sur le marché du maïs. » Au détail près que les élections présidentielles approchant, « Donald Trump va faire tout ce qu’il peut pour activer le robinet à subventions et inclure un maximum d’éthanol dans les carburants ». Mais « il y a de quoi être inquiet, a priori le maïs va passer une très mauvaise année. Ce qui est en revanche une bonne nouvelle pour l’alimentation du bétail. » Autre consolation : les conditions de culture du maïs français étaient jugées bonnes à très bonnes à 83 % à la mi-juin, parmi les meilleures de ces dernières années.

R. F.

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