Plants de pomme de terre La culture a le vent en poupe
La filière profite à la fois d’une hausse année après année des surfaces implantées en pommes de terre destinées à la consommation et à l’industrie, et de la qualité sanitaire du territoire français.
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La pomme de terre est une culture qui pour ses débouchés à la consommation comme industriels, se porte bien. Chaque année, les surfaces augmentent, et quand le marché des consos va, celui des plants suit. Côté obtention, les sélectionneurs français tentent de se faire une place à côté de leurs concurrents européens, et notamment des deux groupes hollandais HZPC et Agrico, qui se hissent aux deux premiers rangs mondiaux des plants de pommes de terre. En France, la sélection est surtout assurée par les trois organisations de producteurs de plants français, celles du Nord, Le Comité Nord, du Centre, le Grocep, et de l’Ouest, Bretagne Plants, ainsi que par Germicopa qui, après avoir changé plusieurs fois de main ces dernières années, bénéficie désormais d’un actionnariat stable depuis que l’entreprise bretonne a été rachetée en 2014 par Florimond Desprez. « Les deux leaders mondiaux ont une taille comparable à la nôtre, ce qui garantit notre capacité à mettre en œuvre des budgets R&D comparables aux leurs », expliquait François Desprez, PDG de Florimond Desprez, en marge du salon Potato Europe qui s’est tenu en septembre à Tournai, en Belgique, à quelques kilomètres du siège de l’entreprise semencière. Depuis 2014, le semencier français a aussi acquis 49 % du sélectionneur danois Danespo et racheté les sociétés françaises Gopex et BretSeeds. Ce qui traduit bien sa volonté de s’impliquer activement dans les pommes de terre.
Le gros enjeu de la sélection aujourd’hui est de combiner résistance aux maladies et aux ravageurs, en particulier au mildiou, et variétés bien adaptées à leur débouché, mais aussi moins gourmandes en azote et en eau, et plus tolérantes aux changements climatiques.
Productions en constante hausse
Les Pays-Bas sont depuis de nombreuses années le premier pays producteur de plants de pommes de terre en Europe et au monde, avec 41 700 ha pour la campagne 2018-2019. La France était numéro deux en Europe, avec 22 290 ha, et la production de plants gagne chaque année des surfaces. Elles n’étaient que de 15 000 ha en 2005-2006. La production est destinée à satisfaire les besoins croissants du marché intérieur et de nos clients à l’export, mais aussi à assurer des volumes pour le compte d’obtenteurs étrangers, notamment hollandais. Aux Pays-Bas, la production arrive à saturation et la France bénéficie d’un terroir de très bonne qualité sur le plan sanitaire. « Comme les maladies constituent un enjeu très important en pommes de terre, la filière plants s’est dotée depuis longtemps d’une organisation performante pour maîtriser la qualité sanitaire, reconnaît le Gnis. Celle-ci est reconnue aujourd’hui en France, mais aussi dans le monde entier. » C’est ce qui explique que la production française soit exportée vers plus de 70 pays dans le monde. Au cours des dix dernières années, les exportations de plants sont passées de 90 000 à 160 000 t. Et elles rapportent à la filière française 108,8 M€.
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