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CENTRE Axéréal veut sortir du lot

Allier proximité et leadership. L'enjeu de la proximité est crucial pour Axéréal. « On investit 7 à 10 €/t tous les ans dans le renouvellement et le maintien des outils de métiers du grain », se targue le président Jean-François Loiseau (à droite, aux côtés du DG, Philippe de Raynal). De son avis et quoi qu'on en dise, les 13 000 adhérents semblent généralement satisfaits : « Il y a plutôt des gains de parts de marché sur nos territoires. »R. FOURREAUX

Le premier collecteur en France (4,23 Mt) aspire à affirmer son leadership dans le métier du grain. Il doit pour cela passer par des partenariats.

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Cela fait quelques années qu'Axéréal s'était mis en retrait de la communication. Le temps de digérer la fusion, de restructurer les activités autour de deux pôles (agricole-commerce et transformation) et de favoriser la cohésion, en regroupant les équipes régionales sur le nouveau siège social d'Olivet, près d'Orléans (Loiret). Désormais, le groupe affirme « être en marche et commencer à tirer profit de la synergie », selon son directeur général, Philippe de Raynal. Axéréal veut en profiter pour se distinguer des autres, imprimer son rythme et prendre une autre dimension.

Bientôt le 2e vendeur de farine en France

« Le débouché français est stable voire décline, justifie le président, Jean-François Loiseau. Il faut aller chercher à l'export des relais de croissance. » La coopérative s'efforce ainsi de « tracer les routes du grain » en engageant des partenariats avec Arterris, Cérévia, Interface céréales ou encore Charentes alliance. Si, aujourd'hui, 40 % du CA du groupe (d'ailleurs en baisse en 2013-2014 à 3,1 Mds€) est fait hors de France, l'ambition est de dépasser les 50 % dans les prochaines années. Mais surtout, elle est de porter dans le même temps l'excédent brut d'exploitation de 112 M€ aujourd'hui (+ 8 %), à 150 M€. La croissance de son activité meunerie devrait également y contribuer. Pour accélérer le développement de la filiale Axiane meunerie, le logo Ebly, porteur de notoriété, va être apposé sur une partie de ses marques de farines. Par ailleurs, le projet de regroupement d'Axiane avec le pôle meunerie de Dijon céréales, constitué de Dijon céréales meunerie et Decollogne, devrait déboucher sur la création d'une société commune aux deux coopératives. Avec plus de 400 000 t de farine produites, elle représenterait le 4e meunier français et le 2e en matière de vente sur le territoire français, n'ayant pas d'activité à l'export. En revanche, si Axéréal a bien perçu la main tendue des opérateurs bourguignons pour aller plus loin dans la mutualisation, il ne se précipite pas pour la saisir.

Dépasser le cadre commercial

En dehors des partenariats commerciaux, Axéréal, premier opérateur céréalier en Méditerranée, à travers sa filiale Granit négoce, a créé une société commune avec l'Office algérien interprofessionnel des céréales pour introduire le progrès génétique dans la production algérienne de blé. « D'autres projets comme celui-ci sont envisagés, annonce Philippe de Raynal, de même que des implantations commerciales ou industrielles, dans le malt notamment (sa filiale Boortmalt est le cinquième malteur mondial). Et toujours plutôt basés sur des partenariats, ces derniers étant des facteurs de croissance, d'élargissement du savoir-faire et des compétences. »

Renaud Fourreaux

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