DÉBAT Les processus d'évaluation des OGM pointés du doigt
Suite à l'étude Séralini, des scientifiques se sont penchés sur la question de l'évaluation des OGM.
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Le 19 novembre, à l'Assemblée nationale, s'est tenue une audition publique organisée par l'OPECST sur « Quelles leçons tirer de l'étude sur le maïs transgénique NK 603 ? ». Des scientifiques de tous bords ont échangé sur l'évaluation des PGM sur la santé humaine. Alors, l'étude Séralini va-t-elle changer la donne ? « La méthodologie ne tombe pas du ciel, elle est le fruit de nombreuses discussions », réplique Gérard Pascal, toxicologue.
Des projets en cours
« Il y a deux projets internationaux financés par l'Europe : "Grace" débuté en juin 2012 et "Marlon" qui démarrera en janvier 2013 », rappelle Jean-Christophe Pagès, président du comité scientifique du HCB. Marlon, orienté épidémiologie, concerne le suivi des pathologies des animaux d'élevage. Grace porte sur la révision des lignes directrices des études d'évaluation, avec réévaluation du modèle à 90 jours, et intégration de tests in vitro. « S'il n'y a pas d'études à long terme systématiques pour l'évaluation des PGM, c'est parce jusqu'à présent, aucun argument scientifique ne les avait rendues nécessaires, poursuit-il. Si cette étude a mis l'impact des PGM sur la santé au coeur du débat, avec les faiblesses que l'on sait, il ne faut pas oublier que les conséquences économiques et sociétales qui ne sont pas discutées, comme la propriété intellectuelle, sont une source importante de la contestation. Un apaisement de la polémique passera par cette réflexion. »
M. C.
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