COOPÉRATION Coop de France : rénover la relation avec l'adhérent
Coop de France a organisé un séminaire sur la relation avec les adhérents, le 1er octobre dernier à Paris.
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Souplesse, transparence, sécurité, valorisation, compréhension du projet de la coopérative… Voilà les principales attentes des adhérents qui ressortent d'une étude menée début 2009, en Midi-Pyrénées, par l'Ecole d'ingénieurs de Purpan. « Ils perçoivent que le lien est complexe, de plus en plus lourd », note Céline Peltier, enseignante à Purpan, et que ces attentes sont loin d'être satisfaites, notamment chez les jeunes.
Des pistes de réflexion
Pour resserrer le lien, les pistes proposées lors du séminaire Coop de France ont été nombreuses : développer des offres différenciées, gestion du risque, assurances ; renforcer la participation des jeunes, le partage de la vision stratégique, les moments de convivialité ; se préoccuper des salariés de contact (TC notamment)... et surtout retravailler la relation financière. « Permettre à l'agriculteur d'être actionnaire de ses outils aval », martèle Philippe Mangin, président de Coop de France, car « il y aura de l'agriculture là où il y a des usines ». Les adhérents doivent devenir des investisseurs de leur coop à travers des modalités attractives. Bernard Gery, président du Val Nantais relève que « le ratio capital social sur fonds propres est trop peu élevé, il ne dépasse pas les 20 %. Les outils de financement de type remontée des dividendes, CCI, titres participatifs, sont encore trop peu utilisés, ainsi que le recours aux nouvelles parts sociales (PSAP et PSE) ». Il est urgent aussi que « l'approche fiscale soit encourageante et dynamique », a insisté Philippe Mangin. Cependant, il n'en faudra pas moins négliger la « vie coopérative ». Les enjeux sont de taille : dynamique de l'adhésion, vitalité de la gouvernance…
« Comment choisit-on les jeunes administrateurs », s'interrogeait d'ailleurs Jean Gaubert, député des Côtes-d'Armor, participant aux travaux. Ou plutôt comment les motiver ? Christian Rousseau, président de Nouricia, avance alors l'idée de « développer des honoraires pour capter des têtes bien faites, 100 % disponibles ».
Les idées n'ont pas manqué pour engager la « rénovation de la relation adhérent-coopérative » souhaitée par Philippe Mangin, reste à les concrétiser !
Catherine Queheille
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