Distribution alimentaire  Unicor innove pour les dix ans des Halles de l'Aveyron

L'anniversaire des Halles de l'Aveyron a été l'occasion de faire un point sur les attentes des consommateurs en matière de viande, principale production du groupe coopératif aveyronnais Unicor. Les habitudes d'achats des clients qui fréquentent les deux magasins du Val-d'Oise, ouverts à Herblay et Saint-Gratien, montrent que ces derniers n'ont pas envie de faire 30 minutes de queue au rayon boucherie traditionnel pour être servis­, mais qu'ils sont aussi intéressés par des produits surgelés qu'ils peuvent conserver chez eux.

Un travail de filière

« Nous avons réalisé un gros travail de filière pour pouvoir proposer toute une palette de nouvelles références, explique Simon Nozière, responsable national de l'enseigne Halles de l'Aveyron. En amont, nous avons de la matière première issue des élevages d'Unicor : le boeuf des Fermes des Hauts Terroirs, dont l'alimentation est enrichie en lin, le veau fermier de l'Aveyron et du Ségala, et l'agneau fermier du Pays d'Oc, tous deux labels rouges, et l'agnelet de la filière roquefort. Mais pour proposer des barquettes en libre-service, d'une qualité sanitaire et organoleptique irréprochable, il faut être très pointu. »Des innovations plébiscitéesLa gamme libre-service en frais est entièrement réalisée par les établissements Puigrenier, à Montluçon (Allier­), qui préparent également les steaks hachés de boeuf et de veau surgelés. Les abattoirs Arcadie Sud-Ouest ont en charge les autres produits surgelés, paupiettes et saucisses de veau, ainsi que côtelettes d'agneaux. « Nous innovons aussi en proposant un carpaccio en libre-service, précise Simon Nozière. Le produit a eu un grand succès, en moins d'une semaine, nous étions en rupture de stock. »Des gammes retravailléesLes produits en libre-service sont disponibles dans les trois magasins du groupe depuis le 9 novembre et dans 15 jardineries Point Vert possédant un rayon frais (1). Le surgelé arrivera en fin de mois. L'enjeu est inté­res­sant pour les éleveurs car ces nouveaux volumes de vente leur permettent d'écouler des animaux moins lourds, dont les avants sont bien valorisés. Le groupe réfléchit aujourd'hui à la création d'autres produits élaborés en boucherie et pour son rayon traiteur. Il veut aussi être reconnu comme primeur d'excellence et va réaliser un gros travail de sélection en fruits et légumes, avec ses 40 partenaires fournisseurs.Devenir une référenceLes Halles de l'Aveyron font aujourd'hui travailler une centaine de personnes et réalisent 15 M€ de chiffre d'affaires en distribution, auxquels s'ajoutent 10 M€ pour les deux restaurants de Rodez et Herblay. D'autres ouvertures de magasins sont toujours en projet, selon les opportunités, notamment pour quadriller la région parisienne, mais davantage en centre-ville sur de plus petites surfaces de vente.« Dans un contexte actuel très difficile pour les boucheries, j'espère réaliser entre 0 et 10 % de progression sur le rayon, ajoute le responsable. J'aimerais que, dans dix ans, l'enseigne soit reconnue pour sa bannière territoriale et comme une référence en matière de bonne alimentation. »(1) Rodez, en Aveyron, Herblay et Saint-Gratien, dans le Val d'Oise, et 48 rayons alimentaires dans les maga­sins Point Vert du groupe en Aveyron, Lozère, dans le Tarn et l'Hérault.

Florence Jacquemoud