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Sud-Ouest  Quatre fabricants proposent un aliment tracé pour l'AOP Ossau-Iraty

L'AOP Ossau-Iraty et les fabricants d'aliments ont dévoilé, vendredi dernier, leur logo d'aliments tracés. L'AOP Ossau-Iraty et les fabricants d'aliments ont dévoilé, vendredi dernier, leur logo d'aliments tracés.

Lors de l'assemblée générale de l'AOP, vendredi 21 octobre, les quatre principaux opérateurs, Euralis, Lur Berri, Mendikoa et Sanders Euralis, ont dévoilé leur offre d'aliments tracés pour s'adapter au nouveau cahier des charges de l'Ossau-Iraty.

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Le syndicat de défense de l'AOP ovine a décidé, il y a quelques années, de renforcer son cahier des charges. A compter du 1er février 2018, l'ensilage de maïs sera interdit pour les brebis en lactation et les achats hors zones limités à 280 kg de matière sèche par brebis et par an.

Le nouveau logo de la zone, selon le produit et la provenance des matières premières, les fabricants d'aliments affichent 100 %, 68 %, ou 50 %.

Les principales coopératives locales, Euralis, Lur Berri, Mendikoa et Sanders Euralis ont donc pris la peine, lors de la dernière moisson de maïs grain, de réserver des cellules à cet effet. Dès novembre, elles proposeront aux 1 400 éleveurs concernés, des céréales tracées sur lesquelles elles appo­se­ront le nouveau logo « x % produit sur la zone AOP Ossau-Iraty » (en fonction du pourcentage du produit et de la provenance des matières premières), créé en partenariat avec le syndicat.Réorganisation des sites de productionConscientes de l'enjeu, elles réorganisent leurs sites de production. Euralis va dédier son séchoir d'Oloron au maïs issu de la zone et passer sa production de 13 000 à 20 000 tonnes. Le site de Pédefer de Lur Berri stocke le maïs cultivé dans la zone. Ainsi, dès la prochaine campagne, l'usine de granulés d'Aicirits produira quatre formules allant de 28 à 45 % et permettra à ses associés de créer leurs mélanges, à partir des céréales produites sur leurs exploitations.La petite coopérative Mendikoa a vu son projet d'unité de séchage et stockage de Mauléon-Licharre capoter. En attendant un nouveau permis de construire, elle bénéficie de quatre unités de séchage chez quatre céréaliers. Sa station de mélange d'Ispoure continuera à traiter 4 500 tonnes de maïs de la zone, destinées aux élevages ovins. En plus, elle souhaite mettre en avant le reste de son offre de regarnissage de prairie, correcteur d'amendements organiques, minéraux…Efforts rentabilisés par la nouvelle AOP KintoaQuant à Sanders-Euralis, des groupes Avril et Euralis, il propose depuis octobre du maïs et du blé, issus de la zone ainsi que des mélanges et granulés fabriqués à partir de 5 à 50 % de produits tracés, grâce à des cellules dédiées dans son usine de Lons.Ces efforts seront largement rentabilisés puisque le cahier des charges de la toute nouvelle AOP porcine Kintoa, prévoit pour l'engraissement des porcs un « aliment composé pour 70 % au minimum de matières premières en provenance de l'aire géographique », assez similaire à celle de l'AOP fromagère.

Gaia Campguilhem

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