Login

Sud-Ouest  Euralis investit dans une filière soja de qualité

Jean-Michel Patacq, président du pôle agricole d'Euralis, Yoann Bourdieu, agriculteur à Vignes, Eric Robert, directeur des marchés agricoles d'Euralis, et Elodie Cazaban, agricultrice à Rabastens-de-Bigorre­ et administratrice d'Euralis, ont présenté la filière soja d'Euralis. © F. JACQUEMOUD Jean-Michel Patacq, président du pôle agricole d'Euralis, Yoann Bourdieu, agriculteur à Vignes, Eric Robert, directeur des marchés agricoles d'Euralis, et Elodie Cazaban, agricultrice à Rabastens-de-Bigorre

Le 5 octobre, Euralis a réuni la presse, sur l'exploitation de Yoann Bourdieu, à Vignes (Pyrénées-Atlantiques­), pour présenter sa nouvelle filière locale de soja. Le groupe, spécialiste de la sélection de semences, investit aujourd'hui dans l'amélioration des itinéraires culturaux et dans une usine de trituration.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

« Notre objectif est de structurer une filière soja du Sud-Ouest non OGM, aussi bien en amont qu'en aval, confie Eric Robert, directeur des marchés agricoles chez Euralis. Nous voulons, à la fois, développer des productions agricoles intéressantes pour nos adhérents et les valoriser grâce à notre propre outil de transformation. »Sojalim investit 3,5 millions d'eurosLe groupe coopératif vient de créer, avec le groupe Avril (ex-Sofiprotéol), la société Sojalim qui investira 3,5 millions d'euros dans une usine de trituration. Celle-ci vient d'obtenir son permis de construire et sera accolée à l'usine d'aliments pour bétail Sanders Euralis de Vic-en-Bigorre (Hautes-Pyrénées). Son démarrage est prévu au printemps 2017, avec la récolte 2016.A terme, l'outil permettra de transformer 25 000 tonnes de graines, dont 20 000 tonnes conventionnelles issues­ des cultures des adhérents d'Euralis et 5 000 tonnes bio, provenant des coops regroupées au sein d'Agri Bio Union. Il fournira aux usines Sanders Euralis de Vic-en-Bigorre et de Lons (Pyrénées-Atlantiques­) la totalité du soja dont elles ont besoin. Les graines seront transformées à 70 % en tourteaux et 30 % en huile pour le groupe Avril.Un plus pour les rotations« Cette nouvelle filière apporte à la fois une réponse aux consommateurs qui veulent manger de la viande issue­ d'animaux nourris avec des aliments locaux tracés et aux agriculteurs qui ont besoin de diversifier leurs cultures, ajoute Jean-Michel Patacq, vice-président d'Euralis, président du pôle agricole. Pour l'alimentation animale, nous avions déjà le maïs, il ne nous manquait que le soja. Pour les cultures, la rotation maïs-soja-couverts végétaux pendant l'hiver permet d'économiser de l'azote et de sécuriser les revenus. »Bientôt 8 000 hectaresEn 2013, les adhérents d'Euralis cultivaient 200 ha de soja et récoltaient 600 tonnes. En 2016, 6 000 ha ont été cultivés par six cents agriculteurs, et 18 000 tonnes devraient être récoltées. L'année prochaine, il faudra semer 8 000 ha pour approvisionner l'usine.

Florence Jacquemoud

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement