Login

De la protection high-tech

Le procédé Thermoseed utilise la vapeur d’eau pour désinfecter les semences.

Conservation sous vide ou sous atmosphère contrôlée, désinfection à la vapeur, à l’ozone… L’innovation s’introduit aussi dans le traitement ou le stockage des semences.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

«Nous sommes à la recherche de solutions alternatives aux produits phytosanitaires pour répondre à la demande de certains de nos agriculteurs et anticiper d’éventuelles interdictions de traitements de semences chimiques dans les années à venir », explique Aymeric Dezobry, responsable du service semences d’Agora. C’est ce qui a poussé la coopérative de l’Oise à s’intéresser au procédé de désinfection à la vapeur Thermoseed mis au point en Suède. « Le process a l’avantage d’être naturel, propre à mettre en œuvre dans l’usine, et efficace. Il permet d’éliminer tous les champignons, virus et bactéries sur les semences. Le fait de devoir transformer l’eau en vapeur est cependant consommateur d’énergie. » Le procédé ne concerne chez Agora que 100 qx d’orge, désinfectés dans la seule unité mise en place en France pour les céréales à paille, chez Épilor, en Meurthe-et-Moselle. Terre de Lin, en Normandie, est aussi équipée du procédé depuis 2018, mais adapté aux semences de lin.

Préserver la germination

La conservation sous vide est aussi opérationnelle avec le procédé Tamia Pack (lire ci-dessous) ou sous atmosphère modifiée, comme le propose depuis 2017 Nox Storage. Elle offre à la fois des solutions de préservation de la germination et d’élimination des insectes. « Dans le procédé Nox, après la mise sous vide des big-bags, nous réinjectons du gaz carbonique pour accentuer ses propriétés létales, précise Frédéric Poujaud, DG de la start-up. Il faut compter un cycle complet des insectes, soit deux à trois semaines, pour les détruire complètement. » Il estime que la solution Nox est particulièrement intéressante pour les semences de report. Une petite dizaine de stations de semences en est équipée. Elle est utilisée pour la conservation de 5 000 t par an de semences et de graines.

« Nous testons aussi pour la troisième année la désinfection à l’ozone avec la plate­forme ozone de l’école d’ingénieurs UniLasalle Beauvais, ajoute Aymeric Dezobry. Dérivé de l’oxygène, l’ozone de formule O3 a l’avantage de disparaître rapidement, en seulement 20 min, pour redonner de l’oxygène. Il est efficace pour désinfecter les semences et présente un effet sur la stimulation de la croissance des plantes. » La technique, déjà développée à grande échelle pour le traitement de l’eau, par exemple, est encore à l’état d’expérimentation sur les semences, et constitue selon lui une piste intéressante.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement