La FC2A « pas déstabilisée » par l’opération InVivo-Soufflet

Créée en 2014, la FC2A, composée de sept fédérations d’entreprises dont la FNA, a décidé de passer à l’offensive et de faire entendre sa voix en publiant son livre blanc du commerce agricole et agroalimentaire, disponible en format papier et numérique. L’objectif est de faire reconnaître le commerce comme un maillon indispensable de la chaîne agroalimentaire aux côtés de la production, de la transformation et de la grande distribution.

« Nous ne sommes pas très écoutés, c’est agaçant »

« Beaucoup de gens pensent nous connaître alors que ce n’est pas le cas », justifie Gérard Poyer, président de la FC2A. « Nous voulons être reconnus et écoutés par les pouvoirs publics pour relever ensemble les sept défis du commerce agricole et agroalimentaire présentés dans ce livre blanc », poursuit Antoine Pissier, vice-président de la FC2A et président de la FNA. Livre blanc qui va notamment être relayé auprès des candidats aux élections à venir, régionales et présidentielle.

« Le rôle primordial de la première mise en marché est trop souvent oublié alors que nous marions l’offre et la demande, nous sommes responsables du respect des réglementations et nous permettons à chaque maillon de créer de la valeur », ajoute Antoine Pissier. « Nous avons un niveau de risque important mais nous ne sommes pas très écoutés, c’est agaçant », poursuit Marc Morellato, trésorier de la FC2A.

« Soufflet fait toujours partie de la FC2A »

Interrogé par nos soins sur le rachat par InVivo de Soufflet, qui représente 10 % (l’intégralité du groupe n’est pas prise en compte) des 15 Md€ de CA que la FC2A revendique, Antoine Pissier ne voit pas en quoi le changement capitalistique affaiblirait la FC2A : « Même si cette très grande maison va passer sous le giron d’InVivo, Soufflet reste un négociant très dynamique et fait toujours partie de la FC2A par l’intermédiaire de la FNA. »

« Passé le choc de l’annonce, poursuit Gérard Poyer, on doit se détacher des valeurs politiques et tirer profit de ce rapprochement, qui ne va pas déstabiliser nos entreprises au niveau national, mais qui va renforcer le poids de la France dans l’échiquier mondial. Je ne vois pas de problèmes. Il faut savoir se réjouir du bonheur des autres et savoir s’installer dans ce que l’on est. » À savoir des entreprises agiles et réactives et qui peuvent saisir des opportunités face à la coopération. En témoigne la reprise par Cholat de cinq sites de collecte d’Oxyane.