Blé dur : une étude pour redynamiser la filière

Malgré le plan de relance du blé dur, initié par les professionnels et adopté en 2015 par FranceAgriMer, et qui visait quasiment un doublement de production de blé dur à l’horizon 2020 ou 2025, à 3 Mt, force est de constater que, au contraire, la filière a continué son déclin. En dix ans, au niveau national, la sole et la production se sont nettement contractées pour atteindre respectivement 250 000 ha et 1,3 Mt en 2020.

À finaliser d’ici novembre

Pour l’expliquer, Éric Thirouin, président de l’AGPB, évoque les aléas climatiques, une culture à risques, un écart de prix insuffisant avec d’autres productions comme le blé tendre, ainsi que des facteurs aggravants dans certains bassins comme le Sud-Est, où « l’activité de collecte et de transformation risque d’être déstabilisée ».

Ainsi, face à cette dégradation, et dans le but d’établir une photographie de la filière, l’interprofession lance une étude stratégique. Financée par Intercéréales, FranceAgriMer et le Sifpaf-CFSI (industriels des pâtes et semoules), elle sera finalisée d’ici novembre 2021.

« Faire du blé dur une culture rémunératrice »

« L’objectif, selon Éric Thirouin, est d’identifier les solutions et de préparer un plan d’actions en vue de redynamiser la filière. » À savoir : « Faire du blé dur une culture d’avenir et rémunératrice pour les producteurs, améliorer la compétitivité tout au long de la filière, relancer la production et la transformation de blé dur en France, et répondre aux attentes des clients et des consommateurs de couscous et de pâtes. »

Si « beaucoup de travail a déjà été fait, ajoute Frédéric Gond, responsable de la relation consommateurs et de la promotion au comité Blé dur d’Arvalis, le défi est de taille : redonner au blé dur français une position forte et créatrice de valeur pour tous ».