Charcuterie : le groupe breton Eureden projette d’investir en Franche-Comté

Sous réserve bien sûr de l’autorisation de l’Autorité de la concurrence, Eureden, groupe coopératif agroalimentaire basé en Bretagne, devrait acquérir d’ici la fin de l’année 62 % des parts de la société Bazin, établi en Haute-Saône et en Franche-Comté, et spécialisée dans les produits de salaisons, charcuteries, viandes cuites, ainsi que les saucisses de Morteau et saucisses de Montbéliard IGP. Un rapprochement annoncé dans un communiqué du 5 novembre dernier.

Devenir un leader

Dans les trois ans à venir, Eureden rachètera progressivement des parts pour obtenir 100 % des actions au second semestre 2024, tout en continuant de s’appuyer pour la gestion de l’entreprise sur le dirigeant actuel de Bazin, Philippe Wagner, et son équipe managériale.

Par ce rapprochement, le groupe Eureden ambitionne de devenir un leader de la salaisonnerie en France, ayant déjà un bon pied, avec sa filiale Aubret, dans le domaine de la salaisonnerie, et plus particulièrement du lardon (premier fabricant français), du jambon, des saucisses et du saucisson.

S’appuyer sur la culture de la naturalité de Bazin

Pour atteindre cette ambition, le groupe breton compte sur les démarches filière, la valorisation de spécialités et de marques régionales, l’innovation produit et service, le multi-espèces et la naturalité, tout en se déployant sur l’offre de protéines végétales.

D’où le choix du groupe André Bazin qui « vise depuis sa création à mettre en valeur le terroir et la qualité de ses produits, notamment via des labels de qualité (IGP). Il a mis en place une culture R&D sur la naturalité des produits et sa marque premium “Philippe Wagner” bénéficie maintenant d’une forte notoriété », selon le communiqué.

Déployer la marque Paysan Breton

Ce rapprochement devrait également permettre de renforcer l’approche filières pour le groupement porc Eureden, de faire bénéficier au périmètre d’Eureden Viande de l’avancée de la R&D d’André Bazin en termes de naturalité et bienfaits santé des produits, de développer une offre terroir autour des IGP, de développer un portefeuille de marques régionales, avec notamment l’ambition de déployer la marque Paysan Breton pour des produits de charcuterie dans le Grand Ouest et d’équilibrer les clientèles entre les grandes et moyennes surfaces, les IAA et la restauration hors domicile.