Aliments : Sanders fait des économies de protéines
Avec la flambée des cours du soja non OGM, Sanders a travaillé sur l’économie de ces protéines dans ses formules d’aliments pour animaux. Ses équipes ont présenté les premiers résultats de ces efforts devant la presse, le 15 septembre, à l’occasion du Space à Rennes.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
L’enjeu protéique devient encore plus crucial dans le contexte haussier des cours internationaux avec des tensions encore plus fortes sur certains segments comme le soja bio et le soja non OGM, expliquait Philippe Manry, DG de Sanders, le 15 septembre, lors du Space à Rennes. Avant d’affirmer : « Pour économiser le soja non OGM importé, Sanders produit ses propres tourteaux, diversifie ses approvisionnements et développe des solutions d’économies de protéines dans ses formules d’aliments. »
Un quart de tourteaux non OGM en moins
Sanders, filiale du groupe Avril, travaille en effet sur l’économie de ces protéines. Ses équipes sont ainsi parvenues à réduire d’un quart ses consommations de tourteaux non OGM entre mars et août 2021. En ruminants, par exemple, la technique PMS (protéine métabolisable Sanders) développée depuis 2018 favorise la protéine microbienne par un activateur de synthèse, ce qui permet de réduire le volume de protéines dans la formule.
Maîtrise croissante de l’approvisionnement
Parallèlement, Sanders pointe la montée en puissance de ses différents outils. Outre ses usines d’aliments pour animaux, le groupe possède aussi, soit en propre soit en partenariat, six outils de trituration de graines oléagineuses, ce qui lui permet de maîtriser une part croissante de son approvisionnement en protéines.
C’est le cas avec Sojalim à Vic-en-Bigorre (Hautes-Pyrénées), qui va passer de 25 000 t de graines françaises triturées par an à 50 000 t dès 2022. C’est aussi le cas de l’outil de Saint-Gérand (Morbihan) qui collecte les graines de colza produit par ses éleveurs pour les triturer et les incorporer à leurs aliments (solution M€ga colza), à raison de 50 000 t/an sur la zone Bretagne. C’est aussi le cas avec, dernière en date, l’usine Oléosyn de Thouars (Deux-Sèvres) dédiée au bio.
L’origine France en progression
Au total, sur les 653 045 t de tourteaux de soja, colza et tournesol utilisés chaque année par les 24 usines Sanders, 38,5 % sont issus de graines françaises, soit 252 000 t. 98 600 t sont produites dans les usines de transformation Sanders, 120 000 t sont triturées par Saipol, dans le groupe Avril également, et 32 400 t sont achetées auprès d’autres opérateurs nationaux.
La part en bio est encore plus élevée : 75 % des 31 000 t de tourteaux consommés par ses trois usines bio (Guigamp, Rethel, Allègres-les-Fumades) sont issus de graines origine France. Deux nouveaux projets industriels sont prévus en 2022 au nord de la Loire, l’un en graines conventionnelles, l’autre en graines bio.
Yanne BolohPour accéder à l'ensembles nos offres :