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Label bas carbone : la méthode grandes cultures est enfin validée

« La méthode grandes cultures permet de mesurer avec précision, et conformément aux exigences du label bas carbone, le potentiel de réduction des émissions de GES et de stockage du carbone dans le sol et de les faire valoir ensuite en crédit carbone », explique Édouard Lanckriet, manager innovation et transition bas carbone chez Agrosolutions.© SÉBASTIEN CHAMPION

La méthode grandes cultures pour le label bas carbone a enfin été approuvée par le ministère de la Transition écologique. Les producteurs disposent ainsi d’un cadre spécifique pour valoriser leur engagement en matière de réduction des émissions de GES et de séquestration de carbone dans le sol.

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Attendue depuis le début de l’année, la méthode grandes cultures du label bas carbone a enfin été validée par le ministère de la Transition écologique le 26 août. Portée par Arvalis, Terres Inovia, l’ITB, l’ARTB et Agrosolutions, la méthode grandes cultures recense les leviers permettant la réduction des émissions de GES et le stockage additionnel de carbone dans le sol des exploitations agricoles en grandes cultures.

« Les porteurs de projets disposent enfin d’un guide robuste pour permettre aux producteurs de grandes cultures de produire des crédits carbone et leur permettre de disposer ainsi d’une nouvelle perspective de valorisation de leurs efforts de transition », se réjouissent l’APGB, l’AGPM, la CGB et la Fop dans un communiqué.

Deux scénarios possibles

« La méthode grandes cultures permet de mesurer avec précision, et conformément aux exigences du label bas carbone, le potentiel de réduction des émissions de GES et de stockage du carbone dans le sol et de les faire valoir ensuite en crédit carbone, explique Édouard Lanckriet, manager innovation et transition bas carbone chez Agrosolutions. Elle valorise les changements de pratiques, mais elle a aussi la particularité de récompenser également les agriculteurs ayant déjà des bonnes pratiques et plus vertueuses que la moyenne. »

Les porteurs de projets pourront en effet choisir entre deux scénarios après la réalisation des diagnostics carbone des exploitations : le scénario de référence générique, permettant la comparaison d’une exploitation à la moyenne régionale, ou le scénario spécifique. Les projets ainsi labellisés seront mis en œuvre sur une durée de cinq ans, renouvelable.

Carbon extract commercialisé à la mi-septembre

Avec cette validation, les bons diagnostics carbone, opérationnels depuis mai dernier, pourront enfin être réalisés pour les exploitations de grandes cultures. « Carbon extract, notre outil qui permettra d’automatiser les diagnostics carbone des exploitations et générer les crédits carbone, sera commercialisé à partir de la mi-septembre », annonce Édouard Lanckriet.

Deux autres méthodes également validées

Cet été, deux autres méthodes concernant le secteur agricole ont également été approuvées pour le label bas carbone. La méthode « Ecométhane », portée par l’association Bleu Blanc Cœur, s’applique aux projets de réduction des émissions de méthane d’origine digestive par les bovins laitiers grâce à la mise en œuvre d’une alimentation spécifique.

La méthode « Sobac’eco-TMM » est quant à elle portée par la Sobac, la société aveyronnaise spécialiste des produits de fertilisation des sols. Cette méthode permet la quantification de la réduction des émissions de GES et sa mise œuvre par des projets agricoles de réduction de l’usage d’intrants de synthèse et organiques achetés.

Lucie Petit

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