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Un objectif de + 15 % de luzerne en 2026

En 2019, 785 000 t de luzerne ont été produites, dont 65 % de granulés, soit un résultat légèrement meilleur qu’en 2018. © A.-M. LAVILLE

Avec une production 2019 plutôt meilleure en quantité et qualité, La Coopération agricole fait preuve d’un optimisme raisonnable, misant sur une progression des volumes de luzerne de + 15 % à l’horizon 2026.

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La Coopération agricole Luzerne de France a produit 785 000 t de luzerne en 2019, dont 65 % de granulés, soit un résultat légèrement meilleur qu’en 2018. « La réglementation sur les SIE a apporté un pôle de stabilité pour la filière française. Mais après deux années consécutives de sécheresse, nous avons besoin de refaire des stocks pour retrouver un peu de sérénité », indique Pierre Begoc, directeur de Désialis, lors de la conférence de presse annuelle de la filière luzerne déshydratée du 18 février à Paris. Désialis représentant 85 % de la production française, avec 65 000 ha et 26 usines.

Trois dossiers en attente

La filière luzerne reste mobilisée sur plusieurs dossiers : l’aide à la production de protéines, l’aide à la recherche variétale et l’aide à l’investissement visant à réduire la consommation d’énergie. « Nous attendons une réponse sur ces points et nous demandons que la luzerne soit protégée dans le cadre du plan protéines », déclare Éric Masset, président de La Coopération agricole Luzerne de France. Autre préoccupation : « La directive européenne qui taxe le carbone menace notre activité, car elle ne tient pas compte des spécificités du secteur agricole, qui stocke davantage de carbone qu’il n’en émet. »

La coopération prépare son plan 2026

Clairement, la filière souhaite amplifier la part de la luzerne sur le marché des protéines végétales. Le contexte semble favorable, car la demande mondiale pour des fibres non OGM est orientée à la hausse. « Nous avons un objectif de progression de + 15 % en 2026 », assure Éric Guillemot, directeur de La Coopération agricole Luzerne de France. Pour y parvenir, la filière mise sur une meilleure rémunération des protéines végétales non OGM d’origine France, dont la mise en place est espérée d’ici six ans. Éric Guillemot conclut : « Le plan 2026 qui présente nos actions futures, sera annoncé en décembre 2020 ».

Anne-Marie Laville

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