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Céréales bio : collecte en forte croissance pour UCBC

L’Union a réussi à créer des filières bio sur le grand centre de la France, l’Ouest et le Nord, comme en témoigne la présence de meuniers et de fabricants d’aliments, lors de l’assemblée générale, le 7 février à Guitry (Eure).

En un an, la collecte d’Union coops bio céréales (UCBC) a pratiquement doublé, passant de 11 000 à 19 000 t/an. L’union vise les 30 000 t d’ici deux à trois ans.

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Le bio est en plein boom et les onze coopératives (1) de l’Union coops bio céréales (UCBC) s’adaptent. Alors qu’en 2011, année de création de l’Union, seules Sevépi et Valfrance étaient collectées, aujourd’hui, neuf coopératives possèdent des adhérents en agriculture biologique et livrent à l’Union. Dernière en date à apporter des céréales bio : la coop de Béton-Bazoches, Ucac et Unéal. Thierry Legris, président d’UCBC, explique le fonctionnement.

« Blé bio d’Île-de-France »

« Avec la vague de conversion actuelle des céréaliers, nous entrons dans une phase de forte croissance. L’UCBC ne fait pas d’investissement, mais nous mutualisons la logistique et la commercialisation. Une fois par an, nous évaluons un plan de charges. La collecte pourrait monter à 30 000 t dans deux ou trois ans. Les coopératives adhérentes convertissent des silos pour arriver à créer un maillage sur tout le territoire. »

L’Union a réussi à créer des filières bio sur le grand centre de la France, l’Ouest et le Nord, comme en témoigne la présence de meuniers et de fabricants d’aliments, lors de l’assemblée générale le 7 février à Guitry (Eure). Un travail sur les blés attachés à un territoire, comme le « blé bio d’Île-de-France » est en cours.

Un marché toujours porteur

Entre 2018 et 2019, la collecte est ainsi passée de 11 000 à 19 000 t de céréales, avec des tonnages très variables selon les coopératives, d’une centaine de tonnes à plusieurs milliers. La dynamique forte des conversions entraîne une augmentation de la collecte de blé en deuxième année de conversion (C2), qui représente 46 % des volumes.

« C’est excédentaire par rapport au marché, car on ne peut le valoriser qu’en aliment du bétail. Mais est-ce pour autant la saturation du marché du bio ? Pas du tout. La demande croît également et nous sommes toujours importateurs de blé… », souligne Gilles Renart, responsable de la mise en marché pour l’Union. Les prix du blé bio français se maintiennent hauts, aux alentours de 525-540 €/t. Néanmoins, la concurrence européenne pourrait les tirer vers le bas.

(1) Agora, Bonneval Beauce et Perche, Coopérative de Béton-Bazoches, Noriap, Scael, Sevépi, Sana Terra, Terre Bocage Gâtinais, Ucac, Unéal et Valfrance.

Aude Richard

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