Coop de France Nutrition animale : la digitalisation avance à grand pas
Un constat s’impose aujourd’hui en productions animales : la digitalisation avance à grand pas, comme l’ont montré Terrena, Wisium, Novial et Le Gouessant, lors de la convention de Coop de France Nutrition animale, le 6 novembre à Paris.
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Les coopératives de la nutrition animale et des productions animales se sont emparées du digital en développant des outils de pilotage des élevages de vaches laitières comme le Dairy Exper de Wisium, des plateformes d’agrégation de données et de leur valorisation comme Le Cube lancé par Novial, des outils de traçabilité pour le consommateur qui remontent jusqu’à l’éleveur à partir du code-barres de la barquette de poulet Nouvelle Agriculture de Terrena, voire en investissant dans des start-up dédiées à l’intelligence artificielle comme See-d (Vannes), dont Le Gouessant est actionnaire depuis début 2019.
Des freins plutôt psychologiques
Pour Marie-Cécile Damave, d’AgrIdées, grand témoin de la table-ronde organisée par Coop de France Nutrition animale pour sa convention du 6 novembre à Paris, tous ces exemples montrent que la digitalisation permet de mieux se connaître et de mieux connaître l’élevage par la collecte de données, d’améliorer ses performances en injectant de l’expertise, tant en quantité qu’en qualité, mais aussi de recréer des liens par exemple entre le TC et l’éleveur.
Les freins sont, selon elle, plutôt psychologiques, que ce soit au sein des équipes des entreprises, au niveau de leur direction ou des propriétaires de données qui n’en facilitent pas le partage. « Sur ce point comme sur d’autres, nous nous devons de sortir de notre corporatisme pour développer une vision partagée des enjeux », résume Jean-Luc Cade.
Investir plus massivement
Mais pour ne pas rater cette évolution-révolution, les entreprises doivent accepter de réellement investir pour développer des solutions interopérables.
Gaël Pelesbre (Le Cube) et Emmanuel Frenod, enseignant-chercheur et cofondateur de See-d, alertent : il faut accélérer les choses en acceptant d’investir plus massivement, car d’autres opérateurs n’attendent pas. « On ne peut pas moissonner d’énormes gisements de data sans argent », estime le chercheur.
Yanne BolohPour accéder à l'ensembles nos offres :